Infirmier-volontaire, Simon Verdiyan libéré après 1,5 mois de captivité (vidéo)
23.09.2014
Mi-juillet près de Donetsk la
soi-disant Garde Nationale a tiré
sur une ambulance et a capturé les médecins.
Le citoyen russe,
Simon Verdiyan, qui est parti dans le Donbass comme volontaire et y aidait les médecins dans les soins aux
habitants locaux et combattants blessés, a passé un mois et demi en captivité.
Avec lui, dans les cachots du SBU ce
sont retrouvés les trois médecins et le conducteur de l’ambulance. Simon a raconté en détail, à LifeNews, ce qu’il avait vu, et la façon dont les forces
de l’ordre les traitaient, lui et d’autres prisonniers
Le 22 (juillet), nous sommes partis en ambulance à Stepanovka pour prendre des blessés. Soudain, de derrière une dalle de béton on a commencé à tirer sur l’ambulance. Véhicule est criblé de balles – dit Simon. – On nous a poussés dans un camion et a amené à des gardes-frontières quelconques. Là, ils nous ont enroulés les têtes avec des torchons et du scotch... Moi, on m’a conduit à la voiture et on m’a mis le canon sur sa tête en disant, c’est tout, fils de p***, maintenant tu vas crever. On a appuyé sur la gâchette, mais pas de balles.
Ensuite, les médecins ont été amenés
dans une autre agglomération et y ont subi des tortures. Menacés
d’exécution, tous les prisonniers ont été mis dans des fosses, et puis on les a laissés
couchés au soleil. Le soir, un hélicoptère est arrivé et a amené tout le
monde au quartier général de l’"ATO" à Kramatorsk. Là-bas, on a commencé à "interroger" Simon et ses collègues.
Ils nous ont conduits quelque part et ont ordonné de descendre de la voiture et de ramper sur le sol... Ils ont commencé à taper à coups de pieds, à piétiner chacun de nous au sol. On nous a battus environ une heure, au moins. On nous a mis la mitraillette sur la tête, le canon dans la bouche, appuyé sur la gâchette, et mis face au mur. Il y avait deux femmes avec nous et on nous menacé qu’on « allait les passer à la ronde » – raconte aux journalistes le volontaire libéré.
Les médecins, on ne leur donnait pas à manger et on les a empêchés de
dormir pendant trois jours, en les battant constamment. Ils ont été emmenés au Service de sécurité de
Kharkov, où Simon
Verdiyan a été transmis aux agents opérationnels qui ont
commencé à lui arracher le mot de passe de son email. Il a dit qu’il ne se souvenait pas, et l’un des agents a sorti son pistolet et
s’est mis à lui taper sur la tête.
À Kramatorsk, on m’a cassé les côtes, mais au SBU j’ai eu une commotion cérébrale – dit Simon. – Tous les gens qui étaient avec nous dans la cellule sont également passés par toutes les tortures à Kramatorsk. On les marquait au fer rouge – gravant sur la poitrine "SEPOR" (séparatiste, appellation péjorative utilisée par les ukrainiens, NDT), les brûlures s’infectaient. On les cassait à fond, ils revenaient tout bleus.
Simon a parlé de deux
cas ignominieux de tortures. À un des
prisonniers, les forces de l’ordre ont rempli le rectum avec
de la mousse de montage, et il devrait en mourir sans
aide médicale. Son sort est inconnu. À Kramatorsk, quatre partisans de la RPD ont été écrasés par le godet d’une pelleteuse.
Les gens venant de Kiev étaient terriblement intimidés. Ils disent qu’on y torture horriblement – continue Simon. – Ils étaient détenus non pas au SBU, ni en prison, mais dans un certain quartier militaire. Ils y marchaient en "hirondelle" ("Hirondelle" — moyen de torture quand on lie les mains et les pieds par une corde ou par des menottes derrière le dos, en même temps les mains et les pieds sont couplés. La personne peut être suspendu dans cet état, ou battu, ou tout simplement maintenu dans cette position jusque ce qu’on lui arrache son aveu, NDT). Dès qu’ils entendaient les pas du gardien, ils devaient les mettre en position "hirondelle" le visage vers le bas... Ils y ont passé deux mois, on ne leur donnait que du thé et du pain.
Simon Verdiyan a été libéré
dans le cadre d’échange de prisonniers, un
mois et demi après sa capture.
Avant de nous rendre aux combattants, on nous a contrôlés un par un suivant la liste pour voir si les meurtrissures avaient disparu chez tout le monde.
Simon dit que, pour les
combattants et les civils qui sont marqués au fer rouge et qui ont gardé les
cicatrices de tortures, la partie ukrainienne ne va simplement plus échanger.
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Source : rusvesna.su-news : Санитар-доброволец Симон Вердиян освобожден после 1,5 месяцев плена (видео)
Traduction : GalCha
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