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Beaucoup de questions, pas de réponses ou bien...
Source : vesti.ru : Смерть из джунглей: биологическое оружие или "утка" СМИ?
Traduction : GalCha
La mort de la jungle : une arme biologique ou un « canard » des médias ?
10.08.2014
Auteur : Dmitry Kaystro
La fièvre Ebola est devenue une menace d'importance internationale. Cette déclaration a été faite durant la semaine par l'Organisation Mondiale de la Santé. La mystérieuse maladie, dont le taux de létalité est de 90 %, a attiré l'attention non seulement des médecins, mais aussi des militaires.
Comme il se constate, le développement d'un vaccin contre cette fièvre a été financé par le Pentagone, et tous les droits pour le médicament appartiennent au gouvernement des États-Unis. Pourquoi l’a-t-il fait ? En théorie, cette question a deux réponses.
Première : en effet, le virus Ebola représente une arme biologique parfaite. La contagion est transmise si rapidement qu'il peut être utilisé pour détruire n’importe quel groupe isolé de personnes jusqu’à toute la population de l'ensemble d’un pays, si ses voisins ferment les frontières.
Deuxième : il suffit de semer la panique à l'aide des médias, puis vendre le médicament à des prix exorbitants aux gouvernements à travers le monde. Cela s'est déjà produit avec les souches de grippe aviaire et porcine qui ont effrayé littéralement toute la planète. Ceci n’est bien sûr qu’une supposition, cependant, il n’y a pas encore d'autres explications : en effet, la médication, par exemple, du diabète et d'autres maladies mortelles n’est pas brevetée.
L'agence d'information américaine Yahoo-News a annoncé une éclosion de la fièvre Ebola dans la ville d'Atlanta. Sur sa page Twitter, les représentant de l'Agence ont déclaré que la maladie mortelle a été constatée chez 145 personnes. En 10 minutes le message inquiétant a été reposté 763 fois selon Washington Times. Ceci a entrainé la panique parmi les utilisateurs d'Internet. Plus tard cette info a été démentie. Mais la déstabilisation était lancée. lien
La mort de l'Afrique de l'Ouest sort de la jungle. La fièvre Ebola est officiellement reconnue comme une menace internationale. Elle sème la panique et se répand sur la planète à une vitesse sans précédent. Le nombre de morts est maintenant s’approche d'un millier. Le nombre d’infectés est deux fois supérieur, ce qui signifie en réalité le nombre de condamnés. Et ce n'est que les statistiques officielles. Le Libéria et la Sierra Leone ont déclaré l’état d'urgence. En Guinée et au Nigeria, les médecins déclarent leur incapacité à contrôler la propagation de la maladie. La fièvre a déjà atteint le Canada, où le premier cas d'infection a été enregistré. L'Organisation Mondiale de la Santé, lors d’une réunion d'urgence, a déclaré le virus comme évènement extraordinaire menaçant l'humanité.
« L'OMS reconnaît l'épidémie d'Ebola comme une menace d'importance internationale. Nous notons le caractère sans précédent d’évolution de la maladie. Ainsi, nous pouvons déjà dire exactement que la situation ne va que s'aggraver. C'est pourquoi la communauté internationale prendra toutes les mesures nécessaires afin de ramener la situation sous contrôle dans les plus brefs délais » — a déclaré le chef de l'OMS, Margaret Chan. lien
Cependant, pour l’instant, il y a une autre évidence : la menace des régions tropicales humides est de moins en moins contrôlable. Entre-temps, l'édition américaine The Washington Post rapporte que des scientifiques des États-Unis, après 30 longues années de travail pour créer un vaccin expérimental contre ce virus, sont proches de l'achèvement des recherches. Le médicament a été testé sur les singes et on dirait que plusieurs flacons ont été déjà envoyés au Liberia pour sauver deux médecins américains étant atteints par le virus. Après l'injection du vaccin expérimental, les médecins sont en voie de guérison. Et bientôt, le remède miraculeux deviendra massif, promettent les chercheurs.
Cependant, les scientifiques russes ont de sérieux doutes que le vaccin salutaire ait été obtenu. Jusqu'à maintenant aucune des déclarations retentissantes des médecins américains n’est appuyée par des recherches cliniques approfondies, et surtout – par des observations de la nouvelle souche. Et tout cela ressemble plus à un bon coup commercial. Et le vaccin approuvé contre le virus, selon les scientifiques russes, en fait, n'existe tout simplement pas aujourd’hui. Et Ebola est toujours incurable.
« Actuellement, apparemment, ce vaccin sanitaire est en cours d’essais, cependant il faut noter qu'il n’en est qu’en première phase. Si cette première phase se déroule normalement, et cela ne sera connu que dans quelques mois, il sera donc logique de mettre en place une expérience sur un groupe de volontaires. Et alors, c’est ici que tout se complique, parce que d’abord la première phase serait testée avec des citoyens américains, et la seconde phase devrait être expérimentée sur des personnes ayant un risque accru d'infection. Et ce sont dès maintenant les Africains » — a commenté le docteur ès sciences biologiques, Sergey Netessov.
Mais les scientifiques russes possèdent cette expérience de recherches et actuellement mènent en parallèle leurs études pour la création du vaccin. Le Centre scientifique Ivanovsky est l’un des instituts de la virologie les plus secrets dans le pays. Ici, dans des installations de congélation à moins 70 degrés, sont conservés des centaines de virus les plus dangereux ainsi que leurs nombreuses souches. Se trouver là de façon prolongée est interdit, et ouvrir ces installations de congélation est mortellement dangereux. Actuellement, les experts du Centre étudient la fièvre Ebola afin de trouver un vaccin universel contre elle.
Le chef adjoint de l'Institut Ivanovo, Alexander Boutenko, déjà dans les lointaines années 1982, dans le cadre d'une expédition soviéto-guinéenne conjointe a passé près d'un an dans les forêts tropicales de la Guinée. Le professeur Boutenko et ses collègues ont, alors, découvert un virus inconnu qui fauchait des villages africains entiers. Dans le laboratoire tropical, Alexander Boutenko a essayé de mettre en place le diagnostic de l'infection, et, déjà à cette époque a constaté, que très probablement, il s'agissait du terrible virus Ebola.
« De trouver la cause et de savoir ce que c’était — telle était la tâche de l'ensemble du laboratoire, qui, à l'époque, était organisée et financée par le ministère de la Santé de l'Union Soviétique. Nous étions en contact avec la population, dont certains avaient été malades là-bas, et certains en étaient morts. Faire un décompte précis dans des conditions de civilisation de jungle est difficile, mais dans certains villages, par exemple, sur 60 personnes, 30 tombaient malades. Au moins la moitié y tombait malade » — se rappelle le chef adjoint de l'Institut de virologie Ivanovo, Alexander Boutenko.
L'infection actuelle est la continuation de la poussée dangereuse de ces années 1982, est persuadé le Professeur Boutenko. Et donc, les scientifiques russes ont la plus grande base de recherches pour créer le vaccin. Les données recueillies par Alexandre Boutenko, il y a un quart de siècle, doivent aider la génération d'aujourd'hui des scientifiques russes dans le développement du vaccin contre la fièvre. En plus de l'Institut de Moscou Ivanovo, un autre Centre fermé de recherches scientifiques, « Vector » à Novossibirsk, participe au programme. Plusieurs chercheurs russes sont déjà en Guinée. Le chef du laboratoire d'écologie des virus Mikhail Shchelkanov est parmi eux. Nous avons réussi, non sans difficulté, à le joindre en Guinée gagnée par l’épidémie, qui a fermé ses frontières cette semaine. Le chercheur russe a raconté à quel stade se trouvent les études de la création du vaccin russe du redoutable virus.
« Actuellement, ce vaccin a passé cinq essais avec des résultats tout à fait convaincants. Maintenant, les essais sont entrés dans leur phase finale. Cependant, il est difficile de dire combien de temps durera cette phase » — a déclaré Michael Shchelkanov.
Le virus Ebola est un des pires tueurs subcellulaires, avec un taux de létalité de 90 pour cent. Il est même moins exigeant que le VIH, et n'a pas ladite « phase asymptomatique ». Par conséquent, le tueur de la jungle agit en quelques semaines. Survivre — c'est plus une chance ou même un miracle. En particulier là où la fièvre fait rage depuis longtemps. Les rongeurs et les singes habitant près de l'habitat humain sont considérés comme le réservoir naturel. Mais les principaux vecteurs sont les chauves-souris. C'est justement l’absence de vecteurs traditionnels de maladies qui fait de notre pays l'un des plus sûrs au monde.
« Il s’agit ici de savoir, s'il existe des conditions optimales pour la circulation du virus dans l’un ou l’autre pays où il arrive. Qu'est-ce que sont les conditions optimales ? Cela signifie de savoir s’il y a des hôtes de l'infection suffisamment convenables, qui la maintiendront en permanence, disons, comme les chauves-souris sur le continent africain. Dans notre pays, il n'y a pas de telles conditions » — estime Directeur par intérim de l'Institut de virologie Ivanovo, Peter Deriyabine.
Néanmoins, la Russie prend maintenant toutes les précautions sanitaires de sécurité nécessaires pour arrêter le tueur africain. D'autant plus, répètent les chercheurs, que le vaccin n'existe pas encore. Les plus grands pays du monde se préparent à répondre à l'infection mortelle. Le virus Ebola continue de recueillir son tribut sanglant.
Source : vesti.ru : Смерть из джунглей: биологическое оружие или "утка" СМИ?
Traduction : GalCha
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