La reconstitution du Boeing n'intéresse probablement personne à Kiev et à Washington, car ne rien trouver de ce qui est "crié" sur tous les toits pourrait être révélateur d'une mystification.
Enquête sur l’accident du Boeing en Ukraine est dans l’impasse
08.08.2014
Les experts de la commission internationale
d'enquête du crash du Boeing 777 malaisien dans le Sud-Est de l'Ukraine se trouvent
dans une impasse, car ils n’ont pas pu recueillir les fragments de l’avion et
les examiner, et sans cette procédure, il est impossible de prouver le fait
d’une frappe d’un missile.
« Les
participants de la Commission technique internationale, les experts des
Pays-Bas, de la Malaisie, de l'Australie, des États-Unis, de l'Ukraine, de la
Russie et des autres pays, sont restés environ deux semaines, cloués à Kiev. Les
visites ont été reportées à chaque fois pour des raisons de sécurité » — dit la source de « Kommersant », proche de la commission
d'enquête.
Les experts, selon l’interlocuteur du journal, finalement
en ont eu marre de participer aux réunions quotidiennes, dépourvues, en réalité,
de tout objet de discussion, et beaucoup d'entre eux ont demandé de rentrer à
la maison.
Jeudi, enfin, la décision sur le départ de la
commission de l’Ukraine a été prise. Selon la version officielle — en raison de
l'achèvement de la « première étape de la recherche. » Quand et
comment les membres de l’enquête procéderont à la deuxième étape de recherche,
la direction de la commission ne l’a pas précisé, en mentionnant juste que, selon
les règles établies de l'OACI, le délai d’un mois prévu pour la publication des
premiers résultats sera repoussé.
L’expert russe estime que ses collègues de la
Commission, pour la plupart des experts civils, ont inutilement misé sur le
déchiffrage des enregistreurs de vol du Boeing, qui n’a donné que peu d'informations.
Dans tous les cas, comme indiqué dans la
publication, si l’avion a été vraiment détruit par un missile, les pilotes n’auraient
certainement pas eu le temps de commenter cette situation. Ce qu’il y a c’est qu'en
raison de la différence de pression d'air à l'intérieur et à l'extérieur de l'avion,
l’engin endommagé, même légèrement, par l’onde détonante ou les éclats, aurait
volé en morceaux, et les gens se trouvant à l'intérieur, même pas blessés par
les éclats, auraient immédiatement perdu conscience suite à un barotraumatisme
gravissime.
Selon la source du journal, l’enregistreur de
voix peut théoriquement indiquer le tir du missile — par exemple, la boîte
noire de l’avion Tu-154 de la compagnie aérienne « Sibérie » abattu
par le missile ukrainien S-200 au-dessus de la mer Noire en 2001, a fixé le
dernier cri du pilote « Touché où ? » Mais, ce cas est une exception
à la règle : le S-200 ukrainien a explosé au-dessus et derrière l’avion, à
15 mètres environ de celui-ci, la dépressurisation et la destruction, ainsi,
ont commencé par la partie arrière, c’est pourquoi le pilote a réussi à crier.
Selon l’avis de l’expert, la tentative de ses
collègues étrangers de trouver des éléments de frappe de l’ogive du missile
« Bouk » dans les corps des passagers morts était futile. En
enquêtant sur la tragédie de 2001, la commission a constaté que sur plusieurs
milliers de billes d'acier d'un diamètre de 6 mm, composant l’ogive du
missile S-200, environ 400 ont touché le Tu-154. En outre, il était possible
d’en extraire des corps et du revêtement de l’avion seulement 8. Mais la
majeure partie des éclats d'obus est passée à travers l’avion et des gens.
Enfin, l’expert considère comme inutile l'analyse
des photos des fragments de Boeing
qui auraient été percés par les balles de l’obus. Selon lui, des trouées semblables
aux tirs de balles dans les fragments pourraient être le résultat de leur
chute sur le
sol ou suite au déblayage
avec du matériel spécial. Il y a des
cas connus où les détails
de la structure accidentellement
ou intentionnellement étaient
canardés déjà sur
le sol. C’était ainsi que, par
exemple, en Afghanistan, lorsque des
hommes armés ont criblé avec
des mitrailleuses l’épave du Mi-8 tombé, comme il s'est avéré, suite à une erreur du pilote.
L’expert, qui a donné les commentaires au
journal, estime que l’étape d’investigation sur place était la plus importante
pour l’enquête : la collecte des fragments conservés et leur disposition au
sol dans une forme proche des réels contours du Boeing 777. La maquette en vraie grandeur, montrerait non seulement que l’avion a
été frappé « par l'impact des éléments compacts à grande vitesse » —
des éclats d'obus. On y verrait également la trajectoire de vol des fragments
et ladite densité de leur flux selon lesquels il sera possible de calculer
l'emplacement et la distance de l'épicentre d’explosion par rapport à l’avion,
et, en fin de compte — « le type de moyen de destruction. »
Enfin, même si on arrive quand même à prouver les
tirs de missiles sur le Boeing, il est peu probable que les données à la
disposition de la Commission aideront à établir le coupable. Selon
l’interlocuteur du journal, suivre objectivement la trajectoire du missile
lancé à ce jour ne peut être réalisé que par « des systèmes organiques de
localisation de surveillance de la défense aérienne. »
Source : Vzgliad
Source : m.fondsk.ru-news : Расследование катастрофы Boeing на Украине зашло в тупик
Traduction : GalCha
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