La tragédie du Boeing. La commission fait traîner, mais V. Poutine tient un "joker dans sa manche"
19-08-2014
Un mois
pile s’est écoulé depuis la catastrophe du "Boeing" malaisien au-dessus de
Donetsk, cependant jusqu’à présent,
les résultats préliminaires de l’enquête
n’ont toujours pas été annoncés.
Des représentants
du Conseil de Sécurité
néerlandais ont déclaré que, très probablement, un rapport
préliminaire serait publié début septembre, c’est-à-dire
un mois et demi après l’accident.
Les experts familiers avec
les procédures de telles enquêtes
sont convaincus que les conclusions
nécessaires auraient pu être faites
une semaine après la catastrophe,
mais le contenu des "boîtes noires", probablement, a déjà
été classé "top secret". Pendant ce temps, la presse annonce des versions de plus en plus exotiques, et la Russie, accusée sans preuve, comme
si elle facilitait le jeu de l’Occident fait semblant que l’avion est "simplement tombé".
Le
représentant du Conseil de sécurité des Pays-Bas,
qui enquête sur l’accident, Wim van der Wegen a déclaré récemment que « un rapport préliminaire sur l’accident
de l’avion malaisien "Boeing 777" du vol MH17, sera
rendu public dans la première
semaine de septembre », cependant il a
rajouté, que « la
date exacte n’était
pas encore fixée ». Selon le fonctionnaire,
le document reflètera les informations provenant de différentes
sources : enregistreurs de vol, services de contrôle du trafic aérien, radars,
imagerie par satellite et des conclusions d’experts
internationaux qui ont visité le site
du crash.
Selon les normes de l’OACI, le rapport préliminaire doit être publié au plus tard un mois après la catastrophe, mais cette fois « il était
difficile pour les experts d’accéder au
site de la catastrophe », c’est pourquoi les délais ont été prolongés.
L’accès des experts a été justement rendu difficile parce que l’armée ukrainienne brûlant
d’envie d’entrer en Europe a bombardé
durement cette région, les
experts ont été canardés même à proximité du lieu de l’accident. À cette époque, les
combattants de la RPD ont fait tout leur
possible pour amener les experts internationaux sur
le territoire du crash, pour trouver les "boîtes
noires" dans les plus brefs
délais et pour les transmettre presque en parfait
état à ceux font l’enquête.
Selon de récentes
informations, aux
Pays-Bas 127 corps ont déjà été identifiés sur les 298 personnes étant à bord de l’avion d’après la version
officielle. Précisément selon la
version officielle.
Alors que le militant des droits de l’homme de
Crimée Marc Ben-Naïm a
raconté citant une source au SBU que dans la "combine"
(quelqu’un doute encore
que l’accident ait été orchestré par l’Occident lui-même ?) deux avions ont
participé. Deux avions identiques sont partis d’Amsterdam
avec une différence de 17 minutes.
Tous les passagers enregistrés pour le vol MH17 ont
pris le deuxième avion, qui a survolé le couloir sud et a atterri en toute sécurité au temps prévu à Kuala Lumpur. En
outre, lorsque l’avion a survolé
la zone contrôlée par les contrôleurs
du trafic aérien russes, l’avion
de ligne s’est présenté comme charter, bien que dans les horaires vers cette
destination il n’y avait aucun charter.
Par ailleurs, selon Ben-Naïm,
la provocation avec l’avion a été conçue pour renforcer les positions
d’Angela Merkel et Barack Obama, mais
les exécutants ukrainiens
ont échoué dans la mission, et les dirigeants occidentaux se sont retrouvés dans une situation encore
plus compliquée. La vraie raison de la guerre en Ukraine,
selon l’auteur, ce sont les projets de construction du
canal du Nicaragua et de production
de pétrole au large de la côte cubaine
qui assènent un fort coup à l’influence
des États-Unis dans cette partie de la planète.
« Cependant, après le crash de l’avion en Ukraine et l’obtention par les services secrets russes de toutes les informations sur les deux avions, Angela Merkel et Barack Obama se sont retrouvés dans une situation très difficile. La Russie attendra maintenant la version officielle de l’enquête sur les causes de l’accident et sortira l’as d’atout. C’est pourquoi Merkel et Obama ne répandent que "des cris et glapissements", mais ils ne peuvent présenter aucune preuve documentaire à l’appui de l’empreinte "russe" dans l’affaire du Boeing abattu par la junte ukrainienne » — a déclaré Ben-Naïm.
Il existe aussi des versions tout à fait exotiques. L’une
d’elles a été publiée par le vétéran
du Corps des Marines, rédacteur en chef
du site des forces des anciens
combattants et de l’intelligence "Veterans
Today" Gordon Duff. L’article de Duff dit
que derrière l’attentat avec le "Boeing"
c’est Israël et c’est justement
lui qui orchestre tous les conflits locaux
au cours des dernières années. Il a rappelé que de nombreux membres de
l’establishment américain ont la citoyenneté israélienne, d’autres ont des
relations étroites avec les représentants
de cet État. En outre, le
gouvernement malaisien a accusé à plusieurs reprises George Bush fils et Benjamin Netanyahu de crimes de guerre, et
pour le gouvernement israélien la raison
est suffisante pour l’attaque.
Selon Duff, « tandis
que le "Boeing" condamné volait au-dessus de Donetsk,
un avion militaire israélien, un F-15,
est parti dans une direction inconnue depuis
le territoire d’Azerbaïdjan, » il est capable d’atteindre les cibles à « une distance étonnamment lointaine d’eux-mêmes. » En conclusion,
le vétéran s’attend à l’augmentation
ultérieure des attaques terroristes sous
"fausse bannière" sous contrôle israélien.
À cette époque, dans les médias malaisiens,
les experts formulaient une version selon laquelle un chasseur ukrainien
a attaqué l’avion de ligne avec un missile
"air-air" pourvu d’une tête
thermochercheuse qui aurait
atteint le moteur, après quoi le pilote
l’aurait achevé avec la mitrailleuse à tir rapide de son avion.
Et ceux qui avant avaient
crié très
fort des accusations contre la
Russie, sur base de "preuves", comme il s’est avéré plus tard, recueillies
sur les réseaux sociaux, gardent un
silence éloquent. Non seulement, il n’y a plus d’accusations, mais le sujet en soi est soigneusement évité par tous les médias
occidentaux, qui trouvent des prétextes informatifs plus
d’actualité. Il s’agit d’une
situation de dissimulation
intentionnelle du sujet dont les États-Unis et
ses satellites ont
fait un fiasco, mais ils ne
veulent pas l’admettre, ni
se justifier de l’attentat devant
leurs citoyens et devant la communauté internationale.
Dans ce contexte, il n’est pas clair pourquoi la Russie, elle aussi, garde le silence.
Il semble que, suite à certaines négociations ou à certaines pressions,
ce sujet important pour le public soit
étouffé. De la même manière, il y a 14
ans, il en a été ainsi lorsque le "Koursk" a "simplement
coulé", bien que les experts soulignent
qu’à cette époque, il s’agissait plutôt d’une attaque d’un sous-marin américain, même si elle
était "accidentelle". En échange pour avoir étouffé ce sujet, la Russie a obtenu beaucoup
de faveurs. Cependant ce que va
obtenir la Russie d’aujourd’hui, c’est une grande
question.
Très probablement, la partie russe a
dans son jeu un atout puissant, qu’elle ne
veut pas utiliser en ce moment pour un certain nombre de raisons. Comme dans le cas avec les sanctions, les chefs de l’État font une pause, qui
peut être suivie d’un coup puissant. Maintenant, vus d’ici, les Américains
essayent, dans un laps de temps très
court, de sortir du piège dans lequel ils sont tombés grâce à ses "partenaires les plus proches" de Kiev, estime le vice-président de l’Académie des problèmes géopolitiques,
le colonel de l’Armée de l’air, VladimirAnokhine.
Question : Pourquoi la publication des
résultats a-t-elle été retardée pour une si longue période ? En effet, est-ce
vraiment en raison de "conditions difficiles" ou
le cours de l’enquête est intentionnellement traîné en longueur ?
Vladimir Anokhine, vice-président de l’Académie des problèmes géopolitiques : Comme personne qui, en raison de mon métier, a participé à maintes reprises à des enquêtes
sur des accidents d’avion, je comprends parfaitement que si les "boîtes
noires" sont en bon état, je ne dis pas en "parfait" état, mais normal, la cause de l’accident
est déterminée à l’issue d’une semaine, pas plus. Nous avons
tous vu que les "boîtes noires" étaient en excellent état, et ceci tend à montrer que toute commission qui était intéressée par une enquête objective aurait pu déjà donner
les premiers résultats une semaine après
la catastrophe. Je n’ai absolument
aucun doute que les boîtes ont déjà été déchiffrées et qu’ils ont obtenu une telle information,
qui a dû être classée sous le sceau du "top
secret".
Question : Quelle
version de la
catastrophe est, selon vous, la plus plausible maintenant,
un mois plus tard ?
Vladimir Anokhine : Pour moi, en tant que pilote, il est
absolument clair que l’avion n’a pas été abattu par un missile, mais par un autre avion — ce qui
est confirmé par les images et
les résultats du contrôle objectif de notre état-major général. Et
cela signifie que la junte ne pouvait pas prendre une telle décision
d’elle-même, son indépendance est bien connue dans le monde, et toute
ombre de doutes, de suspicions et d’accusations
aurait dû tomber sur les États-Unis.
Et sous une pression énorme, les Hollandais qui y ont, quand même, perdu le
plus grand nombre de personnes, cherchent une solution pour se tirer d’affaire.
Si l’on se réfère à
l’expérience, les
moyens de contrôle objectif ne peuvent
être falsifiés. S’ils le sont, le faux sera démasqué en
quelques heures, c’est pourquoi ils sont en train de penser douloureusement comment se sortir de cette situation.
Question : Pourquoi en fait l’autre avion ? Le missile sol-air n’est plus du tout d’actualité ?
Vladimir Anokhine : Le "Bouk"
est un missile très intéressant —
lorsqu’il est lancé, la traînée est
visible sur des dizaines de kilomètres — la nature du
combustible et la hauteur vous
permettent de le voir sur des
dizaines de kilomètres de n’importe
quel point de vue. Un tel lancement
n’aurait pas pu passer inaperçu, premièrement. Deuxièmement, selon la nature de destruction,
les fragments que nous avons vus à l’écran y ont des
trous de barres et de balles.
L’avion volait à une altitude de 10 600 m, et
tout canon, encore plus celui d’un avion, avec sa cadence de tir, le découpe tout simplement.
Il se produit un phénomène d’aéroembolisme, c’est-à-dire,
la dépressurisation de la cabine conduit
à la mort instantanée parce que l’azote
dans le sang bout instantanément et le corps se déchire en
morceaux. La dispersion des fragments
de l’avion sur plusieurs dizaines de kilomètres suggère qu’il s’est
décomposé dans l’air. À cause de
quoi ? À cause d’une fracture
interne, due, probablement, au canon, ou éventuellement au missile.
Il y a beaucoup de "probablement" parce que, quand il y a un accident d’avion, la première
chose que l’on fait est de relever la topographie des fragments,
comment ils se sont dispersés au sol. Puis on commence à rassembler ces
fragments, rassembler ce qui est resté de l’avion, et
selon la nature des dommages on
peut en conclure si le missile a atteint le moteur ou la queue ou le compartiment à bagages, etc. Tout cela semble dissimulé, bien que tout cela se trouve en évidence. Les experts de l’aviation auraient pu, rien qu’avec la
topographie, tirer certaines de leurs conclusions.
Mais il est impossible de donner un avis objectif sans moyens
de contrôle objectif, qui sont maintenant en Angleterre. Lorsque ces données ont été
transférées des Pays-Bas à Londres, j’ai dit qu’il
n’y aurait aucun avis objectif, les Anglo-Saxons vont jouer jusqu’au bout.
Question : Il a été annoncé que des experts russes ont également été inclus dans les
groupes de travail, pourquoi la Russie
reste silencieuse au sujet des violations et du retard de l’enquête ?
Vladimir Anokhine : c’est ce qu’on dit, mais, dans les faits, on les a pratiquement exclus
de l’enquête. Ils n’ont pas eu accès aux "boîtes noires". On ne les a pas admis sur le territoire de l’Ukraine. Aller sur le site de l’accident ne leur
a pas été autorisé. Et avec seulement des indices indirects, il est
très difficile de tirer des conclusions
objectives.
Question : Il ne s’agit pas seulement des
experts, mais aussi du
gouvernement du pays, pourquoi est-ce
qu’il n’a pas soulevé ce sujet que l’Occident ignore si
assidûment ?
Vladimir Anokhine : Pourquoi les nôtres se comportent-ils ainsi ?
L’avion est néerlandais, le territoire est ukrainien. Y a-t-il des Russes
qui sont morts ? Non. Alors, que diable allons-nous nous
fourrer dans cette enquête et prétendre être les plus intelligents.
Les gars, débrouillez-vous dans votre merde comme vous voulez. Et
puis, on nous demande tout le temps pourquoi nous ne
faisons pas de déclaration, pourquoi
ceci, pourquoi cela – qu’ils se débrouillent et qu’ils se dénigrent et se
mentent entre eux. Si les Pays-Bas se sont comportés de cette manière avec leurs citoyens morts, alors on ne peut vraiment rien
reprocher à la Russie. Et nos
experts ont déjà clairement exprimé leur point de vue, surtout que nous avons les données objectives de l’état-major, et je suppose que l’état-major a toujours un atout dans sa manche qu’il n’a pas encore
sorti. Dieu merci, nos hommes politiques ont commencé à réfléchir que la pause d’un bon
artiste coûte cher. Il en est de
même avec les sanctions — ils nous en ont balancé à fond, nous les avons touchés seulement
aux denrées alimentaires, et regardez quelle crise d’hystérie. La même
chose se produira avec le "Boeing".
Question : Le
"Boeing" est devenu un élément
d’attaque contre la Russie et la Novorussie.
La Russie a paré à l’attaque, cette
catastrophe ne nous ne sera plus imputée ?
Vladimir Anokhine : Ils ne cesseront
jamais d’avoir les revendications à l’égard de la Russie. Bismarck a superbement dit
que le plus gros mensonge vient pendant la guerre,
après la chasse et avant les élections.
Et c’est ce qui se fait contre la Russie. Quand la Russie a maintenu une magnifique pause à la
suite des sanctions, ils enrageaient, mais quand nous avons répondu modestement, comme Lénine – et voilà,
l’hystérie. Ils commencent déjà
maintenant à prétendre d’arrêter toutes
les sanctions. La tragédie
du "Boeing", c’est le critère énorme que l’Europe n’est pas
indépendante, qu’elle perd ses positions dans le monde
— pas dans sa zone,
mais dans le monde ; et que
maintenant les États-Unis dans leur
politique se poussent vers la ligne critique de rejet, même de la part
de leurs alliés.
Sergey Tabarintsev-Romanov
(nakanune.ru),
Agence centrale d’information de Novorussie
Novorus.info
Source : novorus.info-news : Трагедия Боинга. Комиссия тянет, но и В.Путин держит "джокер в рукаве".
Traduction : GalCha
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