Les services secrets ukrainiens ont lancé un avis de recherche contre plusieurs journalistes russes, travaillant dans le sud-est du pays
SBU a assimilé
les journalistes de « KP » Dmitry STECHINE et Alexandre KOTS aux
terroristes
Photo:
FACEBOOK
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Style désuet
de la dépêche télégraphique:
«Les services de SBU en application des mesures visant à identifier, prévenir et répondre aux atteintes à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, lance un avis de recherche contre les personnes suivantes qui sont activement impliquées dans les activités des unités illégitimes paramilitaires des séparatistes, dans la résistance forcée aux membres de l’opération anti-terroriste et dans d’autres délits criminels».
Il y a ensuite
une liste de 87 noms qui comprend pratiquement également tous les journalistes
des derniers mois — de Bolotov et Dolgov à Goubarev et Pouchiline. Seul Strelkov,
on ne sait pourquoi, n’y est pas. Il faut croire qu’il figure dans d’autres circulaires
d’une autre importance extrême.
En revanche
sur la quatrième page de cette liste il y a une dizaine de noms qui permettent
de juger ce qui suscite chez la junte de Kiev encore plus de peur que le
« séparatiste armé jusqu’aux dents « par les armes de fabrication
russe ».
On voit entre
autre Evgeny Poddoubny devenu le visage courageux de la chaine Rossia 24, et
nos collègues de Life News Semien Pegov, Sergey Goliandine, Ermina Kotandjian,
et, bien sûr les journalistes de «KP » - Alexandre
Kots, Dmitry
Stechine, Alexey
Ovtchinnikov, Pavel
Korablev.
Avec vos humbles
serviteurs c’est clair : nous traversons les frontières en clandestin, nous
sommes déclarés Persona non grata, nous sommes interdits d’entrée en Ukraine
pour 5 ans. Mais pourquoi notre opérateur, totalement apolitique, Pacha
Korablev est rangé parmi les séparatistes? Parce qu’il courait avec la caméra à
Slaviansk sous les tirs des mortiers?
«Le passage de l’opération anti-terroriste à l’offensive conduira de façon prévisible aux tentatives desdites personnes de quitter la zone des combats afin de s'échapper de notre État »
- «vanganise» le SBU dans sa circulaire (prédit comme Vanga, le terme est entré dans les usages en Russie) -
« En exécution des exigences du courrier du SBU visant à rendre impossible la libre circulation sur le territoire de l’État des personnes mentionnées, la prévention de l’utilisation de leur contacts, des possibilités d’organiser, de ravitailler en matériel l’activité terroriste, vous êtes priés d’orienter les effectifs de l’inspection routière d’État à l’identification et l’arrestation des personnes susmentionnées. En cas d’arrestation agir conformément à la législation et informer les autorités territoriales du SBU».
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Il est évident
qu'ils essayent par tous les moyens de lisser l’espace médiatique à
l’intérieur du pays.
La rebuffade banale à la frontière n’a pas donné d’effet voulu.
Malgré tout, les journalistes pénétraient dans le pays véhiculant, depuis
les zones des combats, des reportages objectifs embarrassant pour la junte.
Les
interdictions d’entrée n’ont pas servi non plus. La frontière entre l’Ukraine
et la Russie maintenant est floue, alors, il n’est pas difficile de se retrouver
dans les régions agitées. Après la mort tragique d’Igor Korneliouk et d’Anton Volochine,
les autres journalistes russes n’ont toujours pas fui le pays. Il ne reste plus qu’une
dernière chose – se lancer à leur recherche et les mettre tous en prison, ... et si
les agents de la route donnent un coup de main. Mais seulement voilà, les agents
de la route du sud-est sont depuis longtemps passés du côté de la
Nouvelle-Russie.
De plus, la moitié des gens figurant sur la liste sont déjà passés depuis
longtemps en Russie. Ils ont été remplacés par d’autres journalistes pour qui montrer
à leur auditoire ce qui se passe réellement dans le Sud-Est de l’Ukraine est
une affaire d’honneur.
Source : m.kp.ru
Traduction : GalCha
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