Moscou indigné par la partialité du rapport de l'ONU
L'ONU s'alarme de la situation dans l'Est et en Crimée / ODESSA / permis de tuer
Un rapport de l'ONU publié mercredi accuse les séparatistes
pro-russes de régulièrement se livrer à des actes de tortures, sévices
sexuels et enlèvements. L'organisation appelle les rebelles à poser les
armes et à dialoguer.
Le bureau du Haut-commissariat aux droits de l'Homme
des Nations unies a pointé du doigt dans un rapport accablant, mercredi
18 juin, le climat de terreur que font régner les séparatistes
pro-russes de l'est de l'Ukraine.
Dans son troisième rapport de la mission de surveillance des droits de l'Homme, l’ONU accuse notamment les rebelles de faire régulièrement disparaître de nombreux opposants, réels ou imaginaires, qu'ils soumettent à la torture.
Selon Gianni Magazzeni, chargé de superviser le travail de cette
mission, la situation reste normale pour des millions d'habitants de
l'est ukrainien, mais dans certains secteurs, des groupes pratiquent des
"enlèvements, arrestations, mauvais traitements voire torture, sévices sexuels et intimidation".
Depuis l'offensive lancée le 13 avril par les autorités ukrainiennes
pour essayer de reprendre le contrôle des zones occupées par les
séparatistes, au moins 356 personnes ont été tuées, selon cette source.
"Le moment est venu de poser les armes"
Navi Pillay a exhorté les groupes armés opérant dans les régions de
Donetsk et de Louhansk à "cesser de s'engager, eux, ainsi que les
personnes vivant dans ces régions, dans cette impasse qui conduit tout
simplement à la misère, la destruction, le déplacement et le dénuement
économique."
"Le seul résultat auquel ils ont abouti est un climat d'insécurité et
de peur qui a un effet profondément négatif sur des milliers de
personnes". "Le moment est venu de poser les armes et de dialoguer. La
paix, la réconciliation et des solutions durables sont certainement
réalisables", ajoute la diplomate, dont le rapport de 58 pages couvre la
période du 7 mai au 7 juin 2014.
L'anarchie qui règne dans ces secteurs menace des services de base
tels que l'éducation ou la distribution d'eau, indique le rapport,
ajoutant que "la nourriture pourrait devenir un problème".
Avec AFP et REUTERS
Source : www.france24.com
Les rebelles prorusses accusés de faire régner la peur par un rapporteur de l'ONU
internet@lesoir.be (Avec les rédactions du Soir en ligne, du Soir, d’AFP, d’AP et de Belga)
Les rebelles prorusses font régner la terreur en
Ukraine, faisant disparaître de nombreux opposants réels ou imaginaires
qu’ils soumettent à la torture, a dénoncé ce mercredi à Genève le bureau
du Haut-commissariat aux droits de l’Homme des Nations unies. « Le
principal problème est dans l’est du pays, dans les zones contrôlées par
les groupes armés. Nous avons une situation où règne la peur, si ce
n’est la terreur, pour ceux qui se trouvent là », a indiqué aux
journalistes Gianni Magazzeni, chargé d’un rapport sur la situation en
Ukraine pour le bureau de là-haut commissaire. Depuis l’offensive lancée
contre ces derniers par les autorités ukrainiennes en avril pour
essayer de reprendre le contrôle des zones qu’ils occupent, au moins 356
personnes ont été tuées, a précisé le responsable onusien. Ce bilan
comprend 86 militaires ukrainiens, dont 49 ont trouvé la mort dans un
avion de transport de l’armée abattu par les rebelles le 14 juin.
Cependant, sur place, à Slaviansk, la vie continue, pénible, remplie de souffrance, mais solidaire avec les "combattants de la République". Les bombardements ne font que renforcer la foi dans les "leurs". Les bombardements de leurs écoles, de leurs hôpitaux, de leurs églises, de leurs habitations, de toutes ces choses qui ne sont pas des objectifs militaires mais bien des éléments de leur vie quotidienne ne font que les convaincre de l'attitude fasciste de "ceux de Kiev".Malgré tout cela, malgré toute cette peur, oui, ils veulent rester chez eux...
Habitants de Slaviansk: Nous ne partirons pas
d’ici !
Alexandre KOTS, Dmitry
STECHIN,
18.06.2014
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Il a suffit
de sortir un microphone pour qu’une foule se soit rassemblée autour de nous désirant s’exprimer
Photo: Alexandre KOTS, Dmitry STECHIN
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Un meeting
spontané des habitants de Slaviansk n’a pas répondu aux attentes de la junte:
au lieu de supplier la grâce ou demander “des couloirs humanitaires”, les habitants ont
déclaré qu’ils n’iront nulle autre part que chez eux
A la troisième
semaine des bombardements chaotiques à Slaviansk, « des places » et des
tirs scrupuleusement ciblés sur des hôpitaux et des maternités, les desseins de
l'ennemi sont devenus très clairs – provoquer une révolte dans la forteresse
assiégée.
Dans ce but,
l’alimentation de la ville en électricité et en eau a été coupée et le passage des
voitures transportant des produits alimentaires est à la merci de l’humeur et
de la bonne volonté de chaque patrouille des blocs-postes de l’armée
ukrainienne. La télévision de Kiev essaye de promouvoir cette stratégie à tour de
bras, mais, quel malheur ! à Slaviansk depuis un bout de temps on ne la
regarde plus, même quand il y avait encore de l’électricité. Cependant
ils regardent la télévision russe et lisent sur Internet « Komsomolskaya
pravda ».
Nous avons
pu le voir en nous retrouvant au milieu de cette réunion spontanée dans le
quartier d’Artem. Des collègues de la chaine
« Russie » filmaient des enfants sur une plaine de jeux. Environ 200 habitants
se sont réunis autour des journalistes.
On priait
les journalistes, maternellement, de porter des gilets pare-balles et on les grondait
parce qu’ils faisaient le tour de la ville sans eux. Il a suffit de sortir un microphone
pour qu’une foule se soit rassemblée autour de nous, désirant s’exprimer. Les enfants
sur la plaine de jeux glissaient sur le toboggan, mais en voyant des journalistes
ils ont commencé à se faufiler entre les adultes en formant une sorte de
parterre. La marmaille buvait chaque mot:
- Regardez
comme nous sommes nombreux ici! – crie dans le micro Anastasia, conseillère de ventes. – Je suis citoyenne patriote de ma ville et
je ne partirai pas d’ici. Et je n’ai nulle part où aller. Je vais rester ici
jusqu’à la fin, qu’elle soit bonne ou mauvaise. J’habitais à Tcherevkovka, près
du pont. Là-bas il n’y a plus d’électricité, ni d’eau. On nous bombardait tous
les jours. J’ai déménagé dans le centre – même chose. Maintenant j’ai déménagé dans
la rue Artem. Je n’ai plus où aller, et je n’irai nulle part ailleurs.
- Qui, d’après
vous, tire sur Tcherevkovka?
- La garde
nationale. Les nôtres ne tirent pas sur la ville, ils ne font que riposter et nous
défendent.
- Et moi,
j’ai trois enfants, et ma maman, mon frère handicapé, le beau-père qui ne se
lève plus depuis sept ans, – dit une autre qui, pour nous approcher, perce la
foule. – Alors pourquoi dois-je quitter
ma ville? Que notre junte sache que nous ne trahirons pas notre ville, ni notre
foi orthodoxe. Nous savons très bien comment à Krasny Liman, ils sortaient les gens
de leurs maisons et les fusillaient ? Non, nous ne partirons pas d’ici, même
que c’est très difficile.
- Nous, les
retraités ne partirons nulle part ailleurs, - nous déclare Valentina Zhirova, -
On veut nous déplacer quelque part dans l’Ukraine de l’Ouest. Nous avons décidé
de ne pas vivre en Ukraine unie. On n’a pas besoin de cette Ukraine qui tue les
civils. Je veux aussi m’adresser aux mères de l’Ukraine de l’Ouest: reprenez
vos enfants! Ils sont de la chair à canon! Où est votre cœur si nous nous inquiétons
pour vos enfants plus que vous? Il y a combien de vos maris et de vos enfants qui
sont couchés près de Thervonny Molotchar? Et sur l’autoroute Kharkov-Rostov
sous le pont ils ont écrasés avec un char leurs propres soldats blessés, les
corps gisent toujours!
Un homme
âgé demande le micro, il ne se présente pas, malheureusement, et part aussitôt:
- Je suis
invalide de guerre au premier degré. Ensemble
nous avons défendu l’Ukraine des fascistes, et maintenant le gouvernement m’a
privé de médicaments. Qu’ils soient maudits!
On nous traîne littéralement de force dans la cave, les enfants courent en sautillant à côté.
Ils se déboulent en bas avec plaisir et nous montrent comment ils s’assoient le
long du mur pendant les bombardements. Maintenant c’est un jeu amusant pour
eux. Mais lorsqu’il faut courir à l’abri antiaérien la nuit, les enfants se
figent d’effroi.
- C’est très
effrayant, - avouent les gamins et les gamines. – Parfois on passe la nuit ici.
Mais en général, on reste ici jusqu’à la fin de bombardement. Ensuite, on
attend encore une demi-heure et juste après on remonte.
Les
enfants ici sont matures pour leur âge. Dans leur regard se lisent déjà la
dureté et la honte de leurs peurs. Ils luttent courageusement en souriant à la caméra.
Mais le triste entourage du souterrain pèse psychologiquement, même sur les adultes.
Alors que peut-on dire pour ces enfants qui, dans quelques années, seront
appelés « la génération de guerre » ?
Source : m.kp.ru
Traduction : GalCha
ODESSA
Le rapport de l'ONU fait mention de la non collaboration des autorités ukrainienne dans leur enquête sur les évènements tragique d'Odessa
.
PERMIS DE TUER SELON LES REGLES INTERNATIONALES
En fin de compte, ce rapport octroie aux autorités de Kiev un permis de tuer