Les cendres de Dresde frappent nos cœurs
14.02.2015
L’Histoire est un éternel recommencement, certes à d’autres endroits, les mêmes évènements. Cruels pour les peuples, dans la volonté de ne rien laisser aux autres, surtout si l’on doit le perdre, ces actions sont inutilement meurtrières…
Gorlovka, Donetsk, Debaltsevo, et tous les autres villes et villages du Donbass subissent encore et toujours les bombardements, les incendies, la destruction totale des infrastructures, pour ne rien laisser.
Ils ne laisseront qu’une haine pour leurs actions inhumaines.
Fascisme contre humanisme
(BenDeko)
« Fotothek df ps 0000010 Blick vom Rathausturm » par Deutsche Fotothek. Sous licence CC BY-SA 3.0 de via Wikimedia Commons |
Déclaration
de l’Association russe de l’histoire militaire (ARHM)
Le 13 février,
il y a 70 ans a eu
lieu l’un des plus monstrueux évènements de la Seconde Guerre mondiale
– le bombardement de Dresde par l’aviation anglo-américaine. Ce jour-là,
sur la paisible ville bondée de réfugiés se sont abattues 1 478 tonnes
de bombes explosives et 1 182 tonnes
de bombes incendiaires. Il y eut une tempête de feu
qui a englouti des dizaines de milliers de femmes et d’enfants, 19 hôpitaux, 39 écoles, 70 églises
et chapelles... Le tourbillon de feu aspirait littéralement les malheureux – le flux d’air dans la
direction de l’incendie se propageait à une vitesse de
200 à 250 km. Aujourd’hui, le bombardement de Dresde,
qui a duré trois jours, est perçu comme un crime de guerre, une répétition de Hiroshima.
La mise en œuvre de
ce qui a été perpétré terrifie. 800 bombardiers britanniques et américains, survolant Dresde de nuit, d’abord, éclataient les structures en bois des maisons médiévales par les bombes
explosives, puis les ont couvertes de bombes incendiaires, provoquant des dizaines de milliers d’incendies en même
temps. C’était la technologie de
tempête de feu,
qui a déjà été utilisée auparavant par les Allemands contre Coventry. Le bombardement de cette ville britannique est considéré comme l’un des crimes notoires du
nazisme.
« Bundesarchiv Bild 183-08778-0001, Dresden, Tote nach Bombenangriff » par Bundesarchiv, Bild 183-08778-0001 / Hahn / CC-BY-SA. Sous licence CC BY-SA 3.0 de via Wikimedia Commons |
Pourquoi nos alliés auraient-ils
eu besoin de tremper leurs mains dans le sang de Dresde, de transformer les civils en cendres ? 70 ans plus tard, le mobile
de vengeance passe au second plan.
En février 1945,
on connaissait déjà que Dresde tomberait
dans la zone d’occupation soviétique. Après le bombardement du 13 février, les
Russes n’ont eu que des ruines brûlées et des piles de
cadavres carbonisés, ressemblant,
selon les souvenirs de témoins oculaires, à de courts rondins. Mais
encore, le mobile de dissuasion était le
plus important.
Fotothek_df_ps_0000876_Frauenleichnam_in_einem_Luftschutzkeller |
Tout comme Hiroshima, Dresde
était censée de démontrer à l’Union
soviétique la puissance de feu de l’Occident.
La puissance – et la volonté de piétiner tous les principes d’humanité pour atteindre leurs objectifs. Aujourd’hui,
Dresde et Hiroshima, et le lendemain Gorky, Kouïbychev,
Sverdlovsk – est-ce tout est clair, M. Staline ?
De nos jours, nous voyons le même cynisme
dans son incarnation particulière,
lorsque des attaques de roquettes
s’abattent sur les villes de l’Est de
l’Ukraine.
Bien sûr que tout était clair pour l’Union soviétique. Après la Seconde Guerre mondiale, nous avons dû non seulement reconstruire des villes en ruines et des villages incendiés, mais aussi de créer un bouclier de défense.
Et la leçon la
plus importante de la guerre retenue est le dévouement de notre pays et de son
peuple à l’humanisme. « Ne pas se venger
sur les Allemands », exigeaient les ordres des commandants
des fronts et du Commandant Suprême. Peu
de temps avant le bombardement de Dresde, grâce à l’héroïsme
de nos soldats, une ville ancienne semblable – Cracovie
– a été sauvée de la destruction.
Fotothek_df_ps_0000034_Trümmerschutthalden_zwischen_Ruinen |
Et l’acte le plus symbolique
était le sauvetage de la collection de la Galerie Dresde par des soldats
soviétiques. Ses tableaux ont été restaurés avec soin en Union soviétique et ont été rendus à Dresde – reconstruit
avec une aide active de spécialistes
soviétiques, et en partie à nos frais.
Les gens du XXIe siècle n’ont pas le droit d’oublier les cendres de Khatyn et
les dizaines de milliers d’autres villages ukrainiens, biélorusses, russes, Coventry, Dresde,
Hiroshima. Leurs cendres
frappent toujours nos cœurs. Tant que l’humanité s’en souviendra, elle empêchera une nouvelle guerre.
***
Et pour ne pas oublier
L’Association
Russe de l’histoire militaire organise à Moscou (Maly Manège, Gueorgievsky
pereoulok, 3/3) une exposition « Souviens-toi », qui présente Dresde
et Cracovie de 1 945…
Entrée gratuite. Réservation des excursions au: +7 985 480 177
Traduction : GalCha
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