Multiples facettes de Poutine
Plus la cote de popularité du président russe est haute, plus les attaques contre le leader russe deviennent intenses.
27 octobre 2014
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| Il y a Poutine - il y a la Russie |
« Si Poutine s’en va, les sanctions se termineront, et nous pourrons retourner dans le giron de l’Occident béni » – murmurent des libéraux.
« Poutine est fatigué, Poutine choisit les mauvaises personnes, et, nous, nous allons faire ce que Poutine n’aura jamais le courage de faire » – affirment les pseudo-patriotes.
À travers ses agents politiques, Washington est prêt à promettre n’importe quoi, rien que pour convaincre l’élite et le peuple qu’ils n’ont plus besoin de Poutine. Cette attaque n’a aucune chance de succès, car les élites et le peuple à la fois ont réalisé qu’une attaque contre Poutine est une attaque contre la Russie, et la menace à Poutine – est une menace à la prospérité de chacun des Russes, indépendamment de l’opinion politique ou de la position sociale. Le Président a prouvé par ses faits qu’il ne se battait pas pour lui, mais pour la Russie. La Russie le sent et lui offre son soutien sans précédent.
Poutine est la preuve vivante de l’importance du rôle de la personnalité dans l’histoire. Oui, il y a des moments où la civilisation, les nations ou les mouvements politiques littéralement "se façonnent" des leaders qui reflètent le mieux la réalité socio-politique qu’ils sont appelés à servir. Mais Poutine – est le leader d’un type tout à fait différent.
À propos de la Russie des années 90, personne ne peut dire que c’était un pays qui se porterait de façon naturelle sur la crête d’une vague politique un leader qui la conduira à un renouveau. Au contraire, tous les processus du système, les processus de décomposition et de putréfaction du tissu le plus social de la société russe, indiquaient que la Russie aurait dû "recevoir" un leader qui mettrait fin à la destruction du pays.
Quant à Poutine, il n’a pas seulement rivalisé avec la logique du processus historique, mais aussi il a cassé l’épine dorsale au processus historique, tout en changeant le sort non seulement de la Russie, mais aussi de l’ensemble du Monde Russe. Plus improbable est l’avenir que le leader du pays essaie d’approcher, plus de capacités extraordinaires il doit avoir pour transformer cet avenir en une réalité.
Une nuit froide de janvier 2000, imaginer une Russie sans dettes auprès du FMI, avec des oligarques apprivoisés, avec une économie comparable au niveau du PIB/PPA (parité de pouvoir d’achat, NDT°) à l’Allemagne et avec une armée et une marine très puissantes, seuls un écrivain de science-fiction ou un Grand Leader le pouvaient.
Poutine est unique du fait qu’il possède de multiples facettes. Il constitue une sorte d’alliance, de synthèse de ce qui s’est déjà passé dans notre histoire et de ce qui ne s’y est presque jamais produit.
Poutine – organisateur miséricordieux
Trop souvent, dans l’histoire de la Russie, les dirigeants du pays, menés par l’opportunisme géopolitique, payaient pour la mise en œuvre des objectifs de politiques nationale et étrangère par les vies et les destins brisés des Russes. La population du pays a été perçue comme une ressource, peut-être la principale ressource, qui pourrait payer et l’expansion géopolitique et la réussite économique.
Poutine a déclaré à plusieurs reprises que, pour lui, cette approche est absolument inacceptable. Pour la première fois dans l’histoire récente, chaque Russe a pu sentir qu’il est précieux, important et nécessaire en tant que personne, qu’il est précieux aux yeux des autorités. Le désir de protéger la population au maximum des difficultés et des épreuves, propres aux périodes de mobilisation politique et économique, est souvent reproché à Poutine par les pseudo-patriotes, qui interprètent cela comme un signe de faiblesse. En réalité, c’est la plus haute manifestation de la sagesse et de la miséricorde d’État.
Poutine – thérapeute national
La Russie de la fin des années 90 souffrait d’innombrables phobies, dépressions et complexes. Elle ressemblait à un pays capturé par Thanatos. La Russie mourait, et la mort, y compris de la honte artificielle pour elle-même, imposée de l’extérieur, pour son histoire, pour son caractère, pour ses réussites calomniées. Des instituts entiers, des milliers de scientifiques, d’artistes et de journalistes travaillaient pour augmenter au pays le complexe d’infériorité, pour développer la haine envers lui-même.
Poutine a rendu à la Russie la confiance en soi, en son histoire, en ses capacités. Le mot "patriote" a cessé d’être un terme méprisant et insultant, il est redevenu positif. Les succès de Poutine sont devenus le médicament dont la Russie avait besoin. Le peuple a projeté et projette sur lui la solidité et la détermination du chef de file national, et c’était la meilleure et la plus efficace forme de psychothérapie de groupe. La Russie de nouveau croit en elle, et, donc, la Russie est revenue en avant-scène des processus géopolitiques.
Poutine – catalyseur
La principale erreur de la perception occidentale, souvent russophobe, de Poutine est que Poutine – n’est pas un dictateur ni un autocrate. Poutine – est un catalyseur qui vous permet de découvrir le potentiel maximum de la Russie. Dans la vie des sociétés complexes, aussi bien qu’en chimie, il y a des réactions qui ne se produisent pas ou sont très lentes sans catalyseur. Dans le "tableau périodique géopolitique", Poutine est unique justement grâce à cette capacité catalytique.
Le pays le sent, et c’est sous cette lumière qu’il faut lire la formule "Il y a Poutine – il y a la Russie". Dans ce contexte, même pour un homme infiniment éloigné de la réalité russe, ça doit devenir très clair, cette forte réaction du peuple Russe à toute attaque envers le président du pays. Le peuple sent qu’on essaye de lui enlever le catalyseur de toute la Russie et commence à y résister agressivement.
La capacité de Poutine de déceler au maximum le potentiel du pays se repose sur son habileté à construire un consensus, à servir de pont entre les différents groupes politiques, économiques et sociaux, en les aidant à comprendre leurs intérêts communs.
Poutine – symbole
Grâce à ses actions en Russie, en Syrie et en Ukraine, Poutine est devenu un symbole, et même un symbole à facettes multiples. Il est un symbole de la renaissance de la Russie, l’homme avec qui on associe ses réussites. Dans le même temps, il est un symbole de la lutte européenne pour la liberté de la soumission néocoloniale à Washington. Justement, sa politique est un exemple pour ceux qui luttent pour la renaissance de l’Europe comme un centre indépendant de forces géopolitiques.
Poutine a non seulement rendu la confiance en soi aux Russes, mais aussi a rendu au conservatisme international son sens initial. Le président russe, par ses actions et déclarations, a rappelé à tous que le conservatisme, ce n’est pas une "lutte pour des impôts bas", mais une idéologie de la défense des valeurs éternelles. Le dirigeant russe n’hésite pas à parler des valeurs éternelles, ce qui semble juste anachronique à l’ère du consumérisme victorieux.
Quelque soit la force de la propagande de l’hédonisme amoral, l’idée qu’il ne peut y avoir aucune justification aux tentatives d’enseigner aux élèves l’art du coït homosexuel, attire et attirera toujours toutes les personnes en bonne santé mentale du monde entier. En fait, Poutine est devenu le plus célèbre et éminent conservateur de la planète, ainsi que le symbole, internationalement reconnu, de la lutte contre l’hégémonie américaine.
Poutine est unique dans sa capacité d’aboutir à ses fins sans actions radicales, sans excès, sans risques inutiles. Son style, c’est la dureté sans cruauté. La fermeté de principes sans fanatisme. Le pragmatisme sans vénalité. C’est précisément pour cela qu’il est apprécié et aimé par les Russes et les conservateurs à travers le monde entier.
Source : m.kp.ru-daily : Многогранный Путин
Traduction : GalCha
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