On se croirait revenu dans les années 35 ... Une récapitulation historique de ce qui a déclenché la 2e guerre mondiale et la tendance actuelle d'ignorer les mises en garde de la Russie quant au danger de laisser faire le régime fasciste de Kiev.
Falsificateurs de l’Histoire sur un air nouveau
25-08-2014
Les raisons de ce qui vient de se passer en Ukraine martyre, il y en a plus qu’assez. Certaines d’entre elles sont immédiates, d’autres, au
contraire, sont de nature
très profonde. Mais, certes, une de ces raisons est devenue un événement très remarquable qui a eu lieu
pile il y a cinq ans : le 23 août 2009, lorsque le Parlement européen a voté à la majorité l’instauration de la nouvelle "fête" européenne – la "Journée de commémoration des victimes
du stalinisme et du nazisme", en la faisant coïncider à bon escient avec la
proclamation du 70e anniversaire du célèbre "Pacte de non-agression"
germano-soviétique, mieux connu comme
le "Pacte Molotov-Ribbentrop".
En d’autres termes, toute "l’élite"
européenne pourrie et puante non seulement a mis sur le
même pied l’Union soviétique, qui
a sauvé le monde de la peste brune du fascisme,
et l’Allemagne nazie, qui a délibérément
détruit des dizaines de millions de personnes, mais aussi a conféré la même responsabilité dans le déclenchement de la Seconde Guerre
mondiale aux deux terribles tyrans –
Joseph Staline et
Adolf Hitler, qui ont dirigé les régimes les plus inhumains de l’histoire de l’humanité.
Pour
comprendre ce qui s’est réellement passé, il suffit de
regarder les faits, et ils sont tous visibles
et sont bien connus des politiciens aussi
bien que des historiens impartiaux,
et même de tous les gens normaux qui ont suivi le cours d’histoire de l’école
secondaire.
1) Pour la première fois, la tentative d’accuser l’URSS du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale a été entreprise encore tout au début de la "guerre froide", lorsqu’en Europe Occidentale et aux États-Unis un certain monsieur A. Seidl, en se référant aux microfilms de l’employé du ministère impérial des affaires étrangères, K. Lech, qui les a transmis au lieutenant-colonel anglais R. Thomson, a publié de fausses copies des "Procès-verbaux secrets" sur le partage des zones d’influence entre l’Union soviétique et le Troisième Reich, qui sont devenus une annexe au "Pacte de non-agression" germano-soviétique, signé par le président du Conseil des commissaires du peuple et V. M. Molotov et le ministre impérial des Affaires étrangères J. von Ribbentrop, le 23 août 1939. Toutefois, à cette époque, l’Union soviétique avait rapidement repoussé la première attaque de tous les faucons d’outre-océan et des libéraux, en publiant en 1948, une brochure petite, mais très circonstanciée "les Falsificateurs de l’histoire". Néanmoins, l’Occident a obstinément continué à affirmer que ces protocoles étaient authentiques, et qu’aucun de leurs soviétologues et "experts" n’a été gêné par le fait frappant que l’accord interétatique officiel entre l’Union soviétique et le Troisième Reich, le chef du gouvernement soviétique et bolchevique convaincu de l’époque V. M. Molotov, on ne sait pourquoi, avait signé en lettres latines.
2) La deuxième, et cette fois-ci réussie, la tentative d’accuser l’URSS dans le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale a été entreprise en décembre 1989, dans un rapport parfaitement mensonger, « Sur l’évaluation politique et juridique du "Pacte de non-agression" germano-soviétique du 23 août 1939 », présenté au IIe Congrès des députés du peuple de l’URSS par le membre du Bureau politique et Secrétaire du Comité central du PCUS, l’idéologue bien connu "de la perestroïka gorbatchévienne", M. A. N. Yakovlev. Se référant au mythique « Protocole de transfert de documents dans les archives du ministère des Affaires étrangères soviétique », signé par deux employés du ministère des Affaires étrangères de l’URSS, N. I. Smirnov et B. F. Podtserob, qui aurait été découvert par hasard dans les archives du ministère des Affaires étrangères par le vice-ministre des Affaires étrangères de l’URSS A. G. Kovalev. Il a reconnu, de facto, l’existence de protocoles secrets sur le partage des sphères d’influence entre l’Union Soviétique et le Troisième Reich, qui a fait partie du "Pacte Molotov-Ribbentrop". Cependant, tout historien doit maîtriser magistralement la méthode d’analyse chronologique. Et si, à partir de ces positions nous approchons l’évaluation des "sources" des "Protocoles secrets" de Molotov-Ribbentrop, alors, nous allons être confrontés au fait étonnant qu’il est tout simplement impossible d’établir les dates de l’origine de nombreux événements.
Par exemple,
a) il n’est toujours pas clair quand les Alliés occidentaux auraient réussi à s’emparer des microfilms de A. Lech de la Chancellerie du ministère impérial des Affaires étrangères, puisque, en mai 1945, à Berlin, il n’y avait que des troupes soviétiques, et toute cette histoire de leur transfert mystérieux au sous-colonel anglais R. Thomson est connu seulement des dires du "journaliste de perestroïka" et ami personnel du Secrétaire général adjoint A. S. Tcherniayev, L. A. Bezimensky ;
b) quand et dans quel cadre les employés de haut rang de l’appareil central du ministère des Affaires étrangères soviétique B. F. Podtserob et N. I. Smirnov ont-ils dressé le bordereau de transfert des documents, qui comprenait ces mêmes "Procès-verbaux secrets" ;
c) quand se sont tenues les deux réunions de la Commission parlementaire sur l’évaluation politique et juridique du "Pacte de non-agression" germano-soviétique de 1939, qui a ont été présidées par M. A. N. Yakovlev, et quand les membres de cette commission ont-ils approuvé le projet de Résolution du Congrès des députés du peuple en la matière ;
d) quand M. A. N. Yakovlev a-t-il reçu de son complice, A. G. Kovalev, la "Note de service" de la part de N. I. Smirnov et B. F. Podtserob et quand ont été réalisées les expertises de ces documents dont A. N. Yakovlev fait référence dans son rapport au IIe Congrès des députés du peuple de l’URSS ;
e) enfin, qui a donné l’ordre direct pour la publication des textes de ces procès-verbaux dans les revues académiques "Questions d’histoire" et "Histoire nouvelle et moderne", etc.
Ainsi, de nombreux événements liés au "Pacte
Molotov-Ribbentrop", en principe, ne peuvent pas être datés, c’est
pourquoi ils ne peuvent pas être considérés comme
authentiques ou même
probables.
Par ailleurs, un certain Anatoly
Gavrilovitch Kovalev, peu connu, ancien diplomate de carrière, était donc le chef de la délégation soviétique à la deuxième phase de la Conférence sur la Sécurité et
la Coopération en Europe, qui a adopté la
résolution finale du CSCE, où une
section spéciale a été consacrée aux mythiques "droits de l’homme", suite à quoi l’idéologue du chef du
parti et la deuxième personne dans le pays, Mikhaïl Souslov, l’a inscrit
sur la "liste noire" des personnes peu fiables. Le même
"Tolik" Kovalev est allé à Oslo pour
chercher le prix Nobel de Mikhaïl
Gorbatchev, ce qui en dit long.
En outre, les faits
bien connus démontrent que ce sont justement les démocraties occidentales, en particulier, les gouvernements
de l’époque, de la Grande-Bretagne, de la France et de la Pologne qui ont fait tout pour que la nouvelle guerre mondiale devienne une réalité tragique !
Encore, en 1931, deux ans avant l’arrivée de Hitler au
pouvoir, le corps diplomatique soviétique a commencé
une série de négociations internationales
très complexes avec un certain nombre de pays voisins sur la conclusion d’accords
bilatéraux de non-agression, qui,
en dépit d’énormes difficultés, ont
abouti à la signature d’un certain
nombre de "Pactes de non-agression", avec la Finlande (21 janvier 1932), avec la Lettonie (5 février 1932),
avec l’Estonie (4 mai 1932)
et avec la Pologne (25 juillet 1932).
La conclusion de ces pactes a
eu lieu juste à temps, car
déjà à cette époque le monde entier
avait commencé, lentement mais sûrement, à s’impliquer dans une nouvelle
guerre mondiale.
Déjà en septembre 1931, la clique militariste japonaise avait commencé son agression
contre la Mandchourie et peu après en l’occupant,
y créant cet état fantoche Manch Gow
dirigé par l’empereur Pu Yi Puis.
Ensuite, en novembre 1932,
sur la vague de la crise socio-économique profonde à la suite des
résultats des élections parlementaires libres en Allemagne de Weimar, le "Parti national socialiste des travailleurs" (NSDAP) arrive au pouvoir, dirigé par Adolf Hitler, qui, en janvier 1933,
devient le nouveau chancelier d’Allemagne,
et immédiatement après la mort du président P. Gindenburga, réunit dans ses mains toute
la puissance suprême du pays.
L’arrivée d’Adolf Hitler au
pouvoir a été un tournant dans
l’histoire du monde, car :
a) il a visiblement montré l’effondrement total du système de Versailles-Washington des relations internationales, établi après la Première Guerre mondiale par les gouvernements de la Grande-Bretagne, de la France et des États-Unis en faveur de leurs propres buts intéressés ;
b) il a été un véritable verdict aux principes pourris de la "démocratie" libérale européenne et au capitalisme dans les "réserves idéologiques" duquel a mûri idéologie du nazisme allemand et du fascisme européen ;
c) il a radicalement changé la situation sur la scène internationale puisque l’une des grandes puissances mondiales était dirigée par un parti politique "d’un type complètement nouveau" dont les bannières portaient ouvertement des slogans d’esprit de revanche, du nazisme et du racisme ;
d) il a signifié un effondrement complet de l’ancienne politique "trotskiste-zinovienne" du Komintern visant la destruction d’un "front uni" de tous les partis politiques de gauche et des syndicats, car, en cas de formation d’un "bloc unique" des communistes et des sociaux-démocrates, le Parti d’Adolf Hitler n’aurait jamais pu obtenir de mandat pour former le gouvernement.
Entre-temps, déjà en octobre 1933, le gouvernement politique nazi a clairement défini sa politique étrangère,
puisque :
1) il a refusé de ratifier le "Pacte de Rome",
2) il a refusé de participer à la Conférence internationale sur le désarmement et
3) il a annoncé le retrait de l’Allemagne de la Société des Nations.
Cependant, les gouvernements
des grandes puissances occidentales,
principalement – de la Grande-Bretagne,
de la France et des États-Unis ont continué leur ligne traditionnelle d’"apaisement" de
l’Allemagne, qui a finalement conduit à
une nouvelle guerre mondiale.
Le gouvernement politique soviétique a pris une position
totalement différente à propos de cette question-clé. Dans les conditions de croissance impétueuse de la menace fasciste, l’URSS avait proposé de créer un
système de sécurité collective en Europe
et avait activement soutenu la proposition du ministre français des Affaires étrangères L. Bart sur la mise en
place du "Locarno de l’Est" qui devait
compléter le "Pacte rhénan" conclu en 1925. Selon le projet de la diplomatie française, le nouveau "Pacte de l’Europe de l’Est" devait constituer un obstacle fiable
à tout agresseur en
Europe, cependant en raison de la
position exécrable du gouvernement d’Angleterre (R. Mac Donald), d’Allemagne (Adolf Hitler) et de Pologne (J. Pilsudski), la signature de ce pacte a été d’emblée sabotée, et après
l’assassinat scélérat de L. Bart par les
services secrets allemands, est
devenu absolument impossible.
Pendant ce temps, en janvier 1935,
après le retour de la Sarre dans l’Allemagne
nazie, son gouvernement a grossièrement
foulé aux pieds tout un nombre d’articles du Traité de Versailles et a rétabli la conscription générale dans le pays. Le gouvernement français dirigé par le socialiste P. Flander a donné
l’alarme "universelle",
et en avril 1935
dans la ville italienne de Stresa s’est tenu la Conférence sur la "question
allemande" dont les membres ont fermement condamné
la violation par l’Allemagne des clauses
du traité de Versailles. Si étrange que cela
puisse paraître, mais la position
particulièrement dure sur cette question a été adoptée par
le chef du gouvernement italien Benito Mussolini, qui a soutenu son homologue
français. Mais soudainement et de manière tout à fait inattendue, le gouvernement britannique de S. Baldwin s’est rangé du côté de l’Allemagne
et en juin 1935 a signé avec A. Hitler un
traité anglo-allemand sensationnel
sur les armements navals, qui, de facto, contredisait les termes-clés du Traité de Versailles.
Ainsi, le "front anti-hitlérien", soudainement émergé à Stresa, a
finalement été détruit, et le gouvernement allemand a retrouvé ses "mains
libres" tant attendues. Dans cette situation, le corps diplomatique
soviétique, guidée par le bon sens et les instructions claires du Politburo du
PCUS (b), continuait de poursuivre énergiquement la politique de création d’un
système de sécurité collective en Europe.
Déjà en mai 1935, le commissaire du peuple
aux Affaires étrangères de l’URSS de l’époque, M. M. Litvinov, avait signé
le traité franco-soviétique d’assistance mutuelle entre les deux pays, qui,
cependant, n’a pas été complété par une convention militaire tant nécessaire.
Et en juillet 1935, un traité similaire tchéco-soviétique a été signé à
Prague. Néanmoins, l’idée de la création d’un système universel de sécurité
collective en Europe n’a pas été soutenue par les autres gouvernements.
Entre-temps, la situation sur la scène
internationale est devenue ingérable. Toute une série d’événements mondiaux
importants, constituant un prologue direct d’une nouvelle guerre mondiale, en
témoigne clairement :
1) En octobre 1935, l’armée italienne a lancé une invasion d’envergures de l’Abyssinie (Éthiopie), qui s’est terminée par la prise d’Addis-Abeba et le renforcement des positions de l’Italie fasciste dans cette région stratégiquement importante.
2) Au début du mois de mars 1936, en violation des articles du traité de Versailles, Adolf Hitler a autorisé l’entrée des troupes allemandes en Rhénanie démilitarisée.
3) En juillet 1936, après l’arrivée au pouvoir du gouvernement de gauche du "front national" en Espagne, le corps des officiers généraux de l’armée espagnole, dirigé par les généraux H. Sanjurjo et F. Franco, a soulevé la rébellion contre le gouvernement légitime, et, avec un appui solide de Hitler et de B. Mussolini, a déclenché dans le pays une vraie Guerre civile.
4) En novembre 1936, le traité de l’alliance germano-japonaise est signé, qui a initié la création du "Pacte anti-Komintern" tristement connu, devenu un défi direct à l’ensemble du système de Versailles – Washington, dont l’Angleterre, la France et les États-Unis en étaient les garants.
5) En juillet 1937, le gouvernement du Japon militariste, avec le soutien complet de l’Allemagne nazie, a déclenché une guerre à grande échelle en Chine.
6) En novembre 1937, l’Italie fasciste est devenue un des membres à part entière du "Pacte anti-Komintern", en déclarant son retrait de la Société des Nations.
7) En mars 1938, avec le soutien actif de Mussolini et l’accord tacite des puissances occidentales a eu lieu l’Anschluss de l’Autriche, dont le territoire a été incorporé dans le Troisième Reich.
Dans cette situation explosive, le gouvernement
de l’Union soviétique a appelé à plusieurs reprises les gouvernements des
grandes puissances du monde de repousser l’agresseur et d’arrêter la politique
vicieuse de la "complaisance"
vis-à-vis de l’Allemagne, qui était activement poursuivie par Londres et Paris.
Cependant, tous ses appels sont restés telle "une voix qui clame dans le désert", ce qui a encore plus réchauffé
les appétits à Berlin, Rome et Tokyo.
Sur ces entrefaites, le 30 mai 1938, Adolf Hitler a approuvé le
plan de l’opération militaire contre la Tchécoslovaquie, dont le code était
"Grim", et sur le territoire des Sudètes, dont la population se
composait principalement d’Allemands ethniques, qui ont commencé des
provocations et des attaques en masse, organisées par les fascistes locaux sous
la direction de K. Henlein. Dans cette situation, le président de la
Tchécoslovaquie, Eduard Benes a annoncé une mobilisation partielle dans le pays
et a appelé le gouvernement français à remplir son devoir d’allié. Cependant,
le nouveau gouvernement d’Édouard Daladier, étant dans le sillage de la
politique britannique de "complaisance"
de l’agresseur, s’est soustrait à l’exécution de cette demande.
En outre, le 21 septembre 1938, les
dirigeants de la Grande-Bretagne, de la France, de l’Allemagne et de l’Italie,
N. Chamberlain, E. Daladier, A. Hitler et B. Mussolini ont signé l’infâme accord
de Munich du démembrement de la Tchécoslovaquie qui est devenu de facto, le
déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.
Par ailleurs, dans le partage "munichois" de la Tchécoslovaquie, la
Pologne a pris une part active, et a reçu son morceau de gâteau sous forme de
la région de Cieszyn, qu’elle a occupé en octobre 1938. Puis, le 15 mars 1939,
en violation de tous les accords internationaux, y compris le tout frais accord
de Munich, les troupes allemandes ont complètement occupé toute la
Tchécoslovaquie – la Bohême, la Moravie et la Slovaquie, dont les territoires
ont été inclus dans le Troisième Reich. Pendant cette même période, en mars 1939,
la Lituanie a cédé à l’ultimatum allemand et a rendu à Berlin, Klaipeda
(Memel), qui, avant la Première Guerre mondiale appartenait à l’Allemagne, mais
selon le traité de Versailles a été transférée à la Lituanie. Pendant ce temps,
le gouvernement soviétique s’est adressé aux gouvernements de la Grande-Bretagne,
de la France, de la Roumanie et de la Pologne avec une proposition de convoquer
une conférence internationale pour résoudre la crise survenue en Europe.
Toutefois, en raison de la position adoptée par Londres officiel, la tentative
de convoquer une telle conférence a de nouveau échoué.
Après ces événements, le gouvernement politique
de premier plan de l’Allemagne nazie a procédé à la préparation immédiate de la
guerre contre la Pologne. Déjà le 21 mars 1939, le ministre allemand
des Affaires étrangères J. von Ribbentrop a ouvertement présenté les revendications
territoriales aux autorités polonaises et l’état-major allemand, dirigé par le
colonel-général V. Halder, a commencé, toutes affaires cessantes, à modifier le
plan de l’opération militaire contre la Pologne, dont le code était "Weiss".
Le 23 avril 1939, Adolf Hitler a approuvé la version définitive de ce
plan, et déjà le 28 avril, le gouvernement allemand avait officiellement
informé le ministre polonais des Affaires étrangères, J. Beck, de la résiliation
de la Déclaration germano-polonaise du "Pacte de non-agression" signée
en 1934.
Dans cette situation, le 10 mai 1939, le
commissaire adjoint des Affaires étrangères de l’URSS, V. P. Potemkine, arrivé
en visite officielle à Varsovie, a une fois de plus proposé aux dirigeants
polonais de conclure immédiatement un Pacte polono-soviétique d’assistance
mutuelle dans la lutte contre l’agresseur et l’Union soviétique s’est déclaré
prête à agir en tant que garant de l’inviolabilité des frontières polonaises.
Toutefois, ces deux propositions de la partie soviétique ont été
catégoriquement rejetées.
Par ailleurs, précisément ces faits témoignent avec éloquence
que l’Allemagne aurait attaqué la Pologne de toute façon, nonobstant le fait que
le Pacte germano-soviétique "Sur la non-agression" fut signé ou non.
Mais, néanmoins, c’est alors que, sur ordre de
M. A. N. Yakovlev, tous ses larbins appâtés de la science historique, et, en
particulier, messieurs V. I. Dachitchev, G. L. Rozanov et M. S. Semiriyaga,
ont accouché des trois ignobles bouquins à la noix "Hitler-Staline en 1939-1941". (1991), "Conspiration de deux dictateurs"
(1991) et "De l’histoire de la
diplomatie stalinienne" (1991), dans lesquels ils ont directement
attribué à l’Union Soviétique la responsabilité égale à celle de l’Allemagne pour
le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.
En même temps, les autorités politiques de l’Union Soviétique continuaient toujours de
se battre pour la mise en place
du système de sécurité collective en
Europe. Et notamment, le 18 mars 1939, le commissaire du peuple aux Affaires étrangères de l’URSS, M. M.
Litvinov a de nouveau proposé aux gouvernements de la Grande-Bretagne,
de la France, de la Roumanie, de la Turquie
et de la Pologne de commencer immédiatement des négociations sur la création d’un bloc antifasciste
uni. En particulier, le ministre des Affaires étrangères de l’Union
soviétique a suggéré aux gouvernements
de la Grande-Bretagne et de la France de signer l’ensemble des accords
tripartites, qui prévoyaient l’alliance
d’assistance mutuelle et de la
convention militaire spéciale, en précisant le volume et la nature de
cette assistance.
Cependant, cet appel du
gouvernement soviétique est à nouveau resté sans réponse.
Selon les hautes
compétences scientifiques en histoire, en particulier – le Professeur V. V. Sipols, l’auteur
de la monographie « Sur les mystères de la veille de
la Seconde Guerre mondiale » (1991),
Adolf Hitler lui-même avait intérêt que la guerre avec la Pologne des hobereaux reste locale et ne se transforme pas en la paneuropéenne,
et encore moins –
en une nouvelle guerre mondiale.
Par conséquent, le corps diplomatique allemand, avec von Ribbentrop en tête à la fin de 1938,
a été particulièrement actif aussi bien à
l’égard de la Grande-Bretagne que de l’URSS afin de s’assurer qu’en cas de guerre entre la Pologne et l’Allemagne, ces états resteraient neutres. Étant donné qu’Adolf Hitler n’osait pas encore commencer la guerre
contre l’Union soviétique, il disait
ouvertement à von Ribbentrop qu’« il est nécessaire de mettre en
scène dans les relations germano-russes
une nouvelle étape de Rapallo et de pratiquer envers Moscou la politique d’équilibre et de coopération économique ».
C’est pourquoi, en avril – juin 1939, les émissaires
allemands K. Schnurre, B. Stumm et F. Schulenburg ont essayé à
plusieurs reprises de convaincre les
dirigeants soviétiques supérieurs de la coopération économique et commerciale plus étroite entre les deux
pays, ce qu’ils ont partiellement
réussi. En outre, les dirigeants de l’Union Soviétique ont continué à chercher le moyen de conclure un "traité
de la grande union" avec les puissances européennes.
Le 17 avril 1939,
le gouvernement soviétique, à nouveau, fait
une proposition pour la
conclusion entre les trois
puissances de l’accord d’assistance mutuelle, complété
par une convention militaire, ainsi
que de la garantie solidaire de
ces pays de l’inviolabilité de la
Pologne, de la Roumanie et des États
baltes. Et, selon certains
historiens, le chef du
gouvernement soviétique, V. M. Molotov, en mai 1939,
nommé en plus au poste du commissaire aux Affaires étrangères de l’URSS, en dépit de son emploi du temps très chargé, avant la signature du Pacte germano-soviétique de "non-agression",
a tenu, à titre exceptionnel, environ une
vingtaine de réunions de travail avec
les ambassadeurs britannique et français au sujet
de la signature du traité d’alliance tripartite. Cependant,
toutes les tentatives pour parvenir à
un quelconque compromis ont échoué.
Dans le cadre de ce qui précède, nous
voulons particulièrement insister sur le fait que toutes les tentatives de nombreux historiens étrangers et de certains historiens et publicistes russes à tendance libérale (R. Edmonds, D. Volkogonov,
R. Medvedev) de
mettre en rapport la destitution de M. M. Litvinov de son poste de commissaire du peuple aux Affaires étrangères de l’URSS avec un brusque changement dans la politique étrangère
de l’URSS en faveur du Troisième Reich n’ont pas le moindre fondement. En outre, comme souligné à juste titre par de nombreux
historiens de renom (V. Sipols, Y. Joukov,
V. Emelyanov), la
nomination du chef du gouvernement soviétique au poste de commissaire aux Affaires étrangères devait seulement élever le niveau des négociations anglo – franco-soviétiques tant attendues
et accélérer considérablement la signature d’un traité unique, qui aurait
réellement pu empêcher la menace du
déclenchement d’une nouvelle guerre mondiale.
Cependant, au début du mois d’août 1939, dans le cadre de la
phase finale de la préparation à
la guerre avec la Pologne des hobereaux, les diplomates allemands ont redoublé de leurs efforts pour établir des
contacts plus étroits avec les
dirigeants de l’Union soviétique. Néanmoins, les Soviétiques éludaient par tous les moyens les propositions
allemandes en faveur des tentatives
réitérées de se mettre d’accord avec la Grande-Bretagne et la France pour conclure une alliance militaire.
Le 12 août 1939,
à l’initiative de l’URSS, à Moscou ont été entamé des négociations
tant attendues entre les représentants
des trois départements militaires,
auxquelles ont assisté le commissaire du
peuple à la Défense de l’URSS, le
maréchal K. E. Vorochilov,
le chef de l’état-major
général de l’Armée Rouge, commandant
du 1er rang
B.M. Chapochnikov, le porte-parole du ministre
de la Défense britannique l’amiral
R. Drax et
le membre du Conseil suprême des forces armées de France, le
général J. A. Doumenc. Cependant, aucun des trois rounds de
négociations tripartites, durant
dix jours, n’a apporté les résultats
escomptés, puisque les représentants "plénipotentiaires",
mais privés de tout droit des deux grandes puissances n’avaient pas le pouvoir de signer un accord militaire spécifique quelconque.
Le 21 août 1939, s’est tenue la
dernière réunion des représentants soviétiques, britanniques et français, qui
encore une fois s’est terminée sans résultats.
Dans cette situation critique, les autorités
politiques soviétiques étaient contraintes à choisir une alternative différente
et de céder à la signature d’accords les plus importants avec l’Allemagne, qui
étaient exprimés par son ambassadeur le comte Friedrich-Werner von der
Schulenburg, encore le 15 août 1939. Ce jour-là, F. Shulenburg a remis
au gouvernement soviétique un télégramme d’Hitler au nom de J. V. Staline, dans
lequel il acceptait le projet soviétique du "Pacte de non-agression" et demandait de le signer de
toute urgence, avant le 23 août, de recevoir à Moscou le ministre des
Affaires étrangères du Reich, von Ribbentrop, pour la signature de tous les
documents nécessaires.
Dans la soirée du 21 août, Berlin a reçu le
consentement de la partie soviétique pour l’arrivée de von Ribbentrop à Moscou,
et dans la nuit du 23 au 24 août 1939 au Kremlin de Moscou ont eu
lieu des pourparlers entre J. V. Staline, V.M. Molotov et von Ribbentrop et, au
cours desquels a été signé le fameux "Pacte de non-agression" entre l’URSS et l’Allemagne,
qui est entré dans l’histoire de la diplomatie mondiale comme le "Pacte de Molotov-Ribbentrop".
La
plupart des historiens russes et étrangers, objectifs et impartiaux (A. Taylor,
B. Sipols, A. Yakouchevsky, O. Rzhechevsky, Emel'yanov, Y. Joukov), estiment à
juste titre que ce pacte était pour l’Union soviétique d’une importance
fondamentale, car il lui a permis de :
a) retarder de près de deux ans son entrée dans la Seconde Guerre mondiale et de se mieux préparer à une guerre extrêmement difficile avec l’Allemagne nazie ;
b) éliminer la menace réelle d’un front unique antisoviétique des principales puissances impérialistes, dont les contours se dessinaient encore lors de la signature des accords de Munich ;
c) éloigner de façon significative la frontière occidentale de l’URSS, ce qui a permis au gouvernement soviétique durant les durs combats à sa frontière de construire un nouveau système de gouvernance du pays dans des conditions de guerre d’envergure entreprise avec l’Allemagne nazie ;
d) stabiliser la situation aux frontières de l’Extrême-Orient, où les agresseurs japonais ont été contraints de cesser toutes les hostilités contre l’Union soviétique et la Mongolie ;
e) prévenir la menace d’une guerre simultanée sur deux fronts, puisque l’Allemagne, en violant des termes clés du "Pacte anti-Komintern", a sérieusement gâché ses relations avec le Japon.
En
conclusion, nous voudrions d’attirer votre attention sur
deux points fondamentaux :
1) La version existante du début de la Seconde Guerre mondiale au 1er septembre 1939, version produite exclusivement en Occident, était perçue trop facilement et d’une manière irréfléchie par l’historiographie soviétique d’après-guerre, puis russe moderne, malgré le fait que, dans le manuel "Histoire du PCUS (b)", publié en 1938, se disait nettement que la Seconde Guerre mondiale déjà était devenue une réalité. Cependant, dans l’historiographie asiatique le début de la Seconde Guerre mondiale est traditionnellement daté du 15 juillet 1937, à savoir, du début de l’agression de grande envergure du Japon contre la Chine souveraine. Par ailleurs, il y a une logique implacable, car le jour de la fin de la Seconde Guerre mondiale dans le monde entier n’est pas associé à la capitulation de l’Allemagne le 8 – 9 mai 1945, mais justement avec la capitulation du Japon le 2 septembre 1945.
2) Pourquoi justement pendant les années de la "perestroïka gorbatchévienne" la deuxième tentative d’accuser l’URSS au même titre (que l’Allemagne) du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale a été couronnée de succès ? C’est pourtant incroyablement facile à deviner : derrière cette sale agitation antisoviétique, et puis antirusse, était "l’architecte" bien connu de la perestroïka et l’ancien "agent d’influence" M. A. N. Yakovlev, qui encore pendant son séjour de stagiaire à l’Université Columbia en 1958, avec son copain, futur général du KGB O. D. Kalougine, a été recruté par le renseignement américain.
Les preuves de cela sont évidentes, et
il ne faut pas aller bien loin pour trouver des réponses à cette question :
a) dans ses mémoires, « La vie et les réformes », M. S. Gorbatchev, en personne, avait clairement écrit que, quand il avait posé la question à Y. V. Andropov sur le retour à Moscou de A.N. Yakovlev de son "exil canadien", qui a duré dix ans, le nouveau Secrétaire général, qui pendant quinze ans était à la tête du KGB et qui savait tout des effectifs de la nomenclature, et, en particulier, des ambassades, lui a expressément déclaré, « garde à l’esprit, je ne le laisserai pas entrer dans la politique » ;
b) la note de A.N. Yakovlev à M.S. Gorbatchev est conservée dans « le dossier secret du Politburo », qui indique clairement qui vraiment était derrière l’effondrement de l’URSS prévu de longue date. Cette note, datée de décembre 1985, contenait directement des propositions explicites, déjà à cette époque, de créer, sur base du parti du PCUS, un système biparti et de légaliser l’opposition politique, de détruire toute la hiérarchie du pouvoir soviétique et d’instituer le poste de président de l’URSS, de changer tout le système électoral et d’introduire des élections alternatives, etc. Et bien qu’à cette période Gorbatchev, n’ayant pas la majorité au Politburo du Comité central, n’a pas osé recourir à de telles mesures drastiques et radicales, cependant ce sont ces idées qui sont devenues le fil conducteur de toute la "perestroïka gorbatchévienne", et M. A.N. Yakovlev, seulement deux mois après la fin du XXVIIe Congrès du Parti communiste, est devenu le membre du Comité central et le Secrétaire du Comité central du PCUS ;
c) enfin, dans ses propres mémoires « Tournant de la mémoire », publiés en 2000, M. A.N. Yakovlev avait écrit franchement et avec un summum de cynisme : « Après le XXe Congrès, en petit comité d’amis et partisans de mêmes idées plus proches, nous avons souvent discuté des problèmes de la démocratisation du pays et de la société. Nous avons choisi la méthode de la propagande aussi simple qu’une massue pour promouvoir les idées de la fin de V. I. Lénine. Il fallait clairement et distinctement éliminer le phénomène du bolchevisme, en le séparant du marxisme du siècle dernier. Et puis, parler sans relâche du génie de la fin de Lénine, sur la nécessité de revenir au "plan de construction du socialisme" de Lénine par la coopération, par le capitalisme d’État, etc. Le groupe de vrai et non imaginaires réformateurs avait développé (bien entendu, verbalement) le plan suivant : par l’autorité de Lénine frapper l’autorité de Staline et le stalinisme, puis, en cas de succès, par Plekhanov et les sociaux-démocrates frapper Lénine, puis, par le libéralisme et le "socialisme moral" – le révolutionnarisme en général. Il a été lancé une nouvelle spire des révélations du "culte de la personnalité de Staline". Mais non pas par un cri émotionnel, comme l’avait fait Khrouchtchev, mais avec des sous-entendus clairs : non seulement I. V. Staline est criminel, mais aussi le système en soi est criminel ».
Eugene Spitcin,
Source : rusvesna.ru
Agence centrale d’information de Novorussie
Novorus.info
Source : novorus.info-news : Фальсификаторы истории на новый лад
Traduction GalCha
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