samedi 9 août 2014

MH17 - l'enquête dans l'impasse

La reconstitution du Boeing n'intéresse probablement personne à Kiev et à Washington, car ne rien trouver de ce qui est "crié" sur tous les toits pourrait être révélateur d'une mystification.


Enquête sur l’accident du Boeing en Ukraine est dans l’impasse

08.08.2014

Les experts de la commission internationale d'enquête du crash du Boeing 777 malaisien dans le Sud-Est de l'Ukraine se trouvent dans une impasse, car ils n’ont pas pu recueillir les fragments de l’avion et les examiner, et sans cette procédure, il est impossible de prouver le fait d’une frappe d’un missile.

« Les participants de la Commission technique internationale, les experts des Pays-Bas, de la Malaisie, de l'Australie, des États-Unis, de l'Ukraine, de la Russie et des autres pays, sont restés environ deux semaines, cloués à Kiev. Les visites ont été reportées à chaque fois pour des raisons de sécurité » — dit la source de « Kommersant », proche de la commission d'enquête.

Les experts, selon l’interlocuteur du journal, finalement en ont eu marre de participer aux réunions quotidiennes, dépourvues, en réalité, de tout objet de discussion, et beaucoup d'entre eux ont demandé de rentrer à la maison.

Jeudi, enfin, la décision sur le départ de la commission de l’Ukraine a été prise. Selon la version officielle — en raison de l'achèvement de la « première étape de la recherche. » Quand et comment les membres de l’enquête procéderont à la deuxième étape de recherche, la direction de la commission ne l’a pas précisé, en mentionnant juste que, selon les règles établies de l'OACI, le délai d’un mois prévu pour la publication des premiers résultats sera repoussé.

L’expert russe estime que ses collègues de la Commission, pour la plupart des experts civils, ont inutilement misé sur le déchiffrage des enregistreurs de vol du Boeing, qui n’a donné que peu d'informations.

Dans tous les cas, comme indiqué dans la publication, si l’avion a été vraiment détruit par un missile, les pilotes n’auraient certainement pas eu le temps de commenter cette situation. Ce qu’il y a c’est qu'en raison de la différence de pression d'air à l'intérieur et à l'extérieur de l'avion, l’engin endommagé, même légèrement, par l’onde détonante ou les éclats, aurait volé en morceaux, et les gens se trouvant à l'intérieur, même pas blessés par les éclats, auraient immédiatement perdu conscience suite à un barotraumatisme gravissime.

Selon la source du journal, l’enregistreur de voix peut théoriquement indiquer le tir du missile — par exemple, la boîte noire de l’avion Tu-154 de la compagnie aérienne « Sibérie » abattu par le missile ukrainien S-200 au-dessus de la mer Noire en 2001, a fixé le dernier cri du pilote « Touché où ? » Mais, ce cas est une exception à la règle : le S-200 ukrainien a explosé au-dessus et derrière l’avion, à 15 mètres environ de celui-ci, la dépressurisation et la destruction, ainsi, ont commencé par la partie arrière, c’est pourquoi le pilote a réussi à crier.

Selon l’avis de l’expert, la tentative de ses collègues étrangers de trouver des éléments de frappe de l’ogive du missile « Bouk » dans les corps des passagers morts était futile. En enquêtant sur la tragédie de 2001, la commission a constaté que sur plusieurs milliers de billes d'acier d'un diamètre de 6 mm, composant l’ogive du missile S-200, environ 400 ont touché le Tu-154. En outre, il était possible d’en extraire des corps et du revêtement de l’avion seulement 8. Mais la majeure partie des éclats d'obus est passée à travers l’avion et des gens.

Enfin, l’expert considère comme inutile l'analyse des photos des fragments de Boeing qui auraient été percés par les balles de l’obus. Selon lui, des trouées semblables aux tirs de balles dans les fragments pourraient être le résultat de leur chute sur le sol ou suite au déblayage avec du matériel spécial. Il y a des cas connus où les détails de la structure accidentellement ou intentionnellement étaient canardés déjà sur le sol. C’était ainsi que, par exemple, en Afghanistan, lorsque des hommes armés ont criblé avec des mitrailleuses l’épave du Mi-8 tombé, comme il s'est avéré, suite à une erreur du pilote.

L’expert, qui a donné les commentaires au journal, estime que l’étape d’investigation sur place était la plus importante pour l’enquête : la collecte des fragments conservés et leur disposition au sol dans une forme proche des réels contours du Boeing 777. La maquette en vraie grandeur, montrerait non seulement que l’avion a été frappé « par l'impact des éléments compacts à grande vitesse » — des éclats d'obus. On y verrait également la trajectoire de vol des fragments et ladite densité de leur flux selon lesquels il sera possible de calculer l'emplacement et la distance de l'épicentre d’explosion par rapport à l’avion, et, en fin de compte — « le type de moyen de destruction. »

Enfin, même si on arrive quand même à prouver les tirs de missiles sur le Boeing, il est peu probable que les données à la disposition de la Commission aideront à établir le coupable. Selon l’interlocuteur du journal, suivre objectivement la trajectoire du missile lancé à ce jour ne peut être réalisé que par « des systèmes organiques de localisation de surveillance de la défense aérienne. »

Source : Vzgliad

Source : m.fondsk.ru-news : Расследование катастрофы Boeing на Украине зашло в тупик
Traduction : GalCha

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