lundi 11 août 2014

MH17 - l'hypothèse du SBU ukrainien

Un article de "La Voix de la Russie"

Scénarios de la guerre : le Service de sécurité d'Ukraine opte pour la fantasy


Par La Voix de la Russie | Les circonstances du crash du Boeing de Malaisya Airlines sont désormais absolument claires pour le service de sécurité d'Ukraine (SBU).

C'est que les miliciens du sud-est d'Ukraine ont visé un avion d'Aeroflot (avec le consentement de Moscou), mais ils ont abattu par erreur le vol MH-17. Cette information « sûre à 100 % » a été communiquée à la communauté mondiale par Valentin Nalivaïtchenko. La communauté mondiale a été bouleversée une fois de plus : le chef du service de sécurité enterre le talent de scénariste des films catastrophes.

D'après la version de M. Nalivaïtchenko, les événements de ce jour tragique du 17 juillet se sont déroulés comme suit : la Russie, et le SBU le « sait exactement », projetait d'abattre un avion d'Aeroflot et d'en remettre la responsabilité sur l'armée ukrainienne. De cette façon Moscou recevait un prétexte pour envahir l'Ukraine. Selon Nalivaïtchenko, un avion d'Aeroflot effectuant la liaison entre Moscou et Larnaca suivait à peu près à la même heure que le Boeing de Malaysia Airlines le même corridor aérien dans l'est de l'Ukraine. C'est cet avion d'Aeroflot qui aurait été visé.

Toujours selon le chef du SBU, un système de missiles Bouk a été transféré de la Russie en Ukraine pour perpétrer cet attentat terroriste cynique. Le système était commandé par un équipage russe. Il devait être déployé à Pervomaïskoïé, non loin de Donetsk. Mais les militaires russes incompétents se sont trompés de localité et de cible ayant abattu le Boeing tombé sur le territoire contrôlé par les miliciens.

Il se peut que ce récit de Valentin Nalivaïtchenko ait impressionné quelqu'un. La mort des centaines de personnes est une tragédie. Mais pas pour Kiev dont la « garde » nationale tue quotidiennement des dizaines d'habitants civils de son propre pays. Il n'y a donc rien d'étonnant dans cette danse macabre d'un haut responsable ukrainien. Kiev et ses protecteurs font feu de tout bois pour rejeter sur Moscou la responsabilité pour la mort de 298 personnes. D'autant plus que ni Kiev ni le département d'État américain n'ont présenté aucune preuve tangible de leurs versions. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a récemment noté :
« Nous avons déjà remis aux organisations internationales, l'ONU et l'OSCE comprises, les données d'observation de la zone du crash. Nous espérons que nos autres partenaires, qui évoquent depuis longtemps l'existence de certaines autres données irréfutables, les présentent au public d'une manière ouverte, sans alléguer leur caractère confidentiel et secret. Seule la participation ouverte et honnête de tous ceux qui possèdent des informations relatives à cette catastrophe peut être reconnue normale. Le reste sera considéré comme des tentatives malhonnêtes pour influer sur l'enquête ».

L'unique « preuve » présentée par le département d'État et les services secrets ukrainiens ce sont quelques images étranges avec des dates effacées qui font rire tous les médias. Pour que des preuves vraiment tangibles ne soient pas découvertes, l'armée ukrainienne pilonne méthodiquement la région du crash : les experts internationaux sont les gens comme les autres et ne veulent pas se retrouver sous les bombes. En plus, l'expert du Fonds des technologies conceptuelles Valéri Piakine signale que Kiev ne montre à personne même les documents qui sont en sa possession :
« Deux accidents se sont produits après le Boeing malaisien. Les conversations avec les contrôleurs ont été publiées presque aussitôt. Cela veut dire que les contrôleurs disposent des moyens de contrôle objectif. Dans le cas de l'Ukraine, rien n'a été publié. Pis encore, rien n'a été présenté, excepté des mots ».

Tous les services ukrainiens sans exception sont devenus un instrument de propagande. Les gens qui sont enfin parvenus à occuper les fauteuils tellement recherchés n'ont que deux soucis : partager ce qui reste du pays et accuser la Russie de tous les malheurs de l’Ukraine martyre.

Le SBU, au lieu de s'occuper de la sécurité des citoyens, invente des théories toujours nouvelles pour convaincre les Ukrainiens qu'il y a une guerre avec la Russie. Presque chaque semaine le SBU rapporte avoir démantelé un « réseau de sabotage clandestin » obligatoirement avec un officier russe à sa tête. Ou avoir saisi un « important arsenal des terroristes ». Pourtant le service n'a présenté à personne aucun « commando terroriste » russe. Sur les photos des arsenaux qui paraissent régulièrement dans les médias, on voit en règle générale des fusils de chasse, un lance-grenade et deux ou trois pistolets. Une fois même une mitrailleuse allemande MG-42 de l'époque de la Seconde Guerre mondiale a été présentée.

Un autre grand spécialiste de la guerre et de la géopolitique, le soi-disant expert Dmitri Timtchouk qui se présente dans les réseaux sociaux comme chef du groupe Résistance informatique fait écho aux propagandistes du SBU. Surnommé « principal casque parlant », il terrorise la population civile par de nouveaux scénarios de « l'occupation de l'Ukraine libre par la horde sanguinaire de Poutine ». Les informations des agences ukrainiennes sont composées à près de 30 % de « révélations » de M. Timtchouk.


Cependant aussi bien M. Nalivaïtchenko que M. Timtchouk achèvent toujours leurs propos sur une note d'optimisme : quand ils veillent, l'Ukraine peut dormir calmement. Le sommeil de l'Ukraine est peut-être calme, mais les rêves qu'elle fait sont vraiment effrayant.

Igor Siletski


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