Comment le colonel libéral Poutine s’est transformé en homme politique №1
12-10-2014
Que Dieu l’aide |
La semaine
passée (la semaine du 6 octobre, NDT), le russe le plus populaire de la Terre,
Vladimir Poutine a fêté ses 62 ans.
Beaucoup d’entre
nous, au dîner du mardi (7 octobre 1952, NDT), ont levé un petit
verre à sa santé. Beaucoup de beaux toasts ont été prononcés.
Et le meilleur
et plus juste d’entre eux a été imaginé par le journaliste Oleg ODINTSOVSKY.
***
Après tout, aurait-il pu tout faire autrement ? Bien sûr qu’il aurait pu.
Il aurait pu s’entendre
pour lui et pour le cercle de ses proches – on lui aurait tout
donné, les médias auraient fermé les yeux sur beaucoup de choses. Maintenant, personne n’aurait chanté "lalala". Il n’y
aurait pas eu de rafales d’attaques de mufle des Moska’s
venant du "monde civilisé" (Éléphant et Moska – une fable de Krilov. La
morale de celle-ci est que la toute petite chienne Moska aboyait sur l’éléphant
qu’on baladait dans les rues et tout l’entourage disait d’elle qu’elle devait
être très forte, si elle se permettait ainsi d’aboyer sur l’éléphant, NDT).
Il n’y aurait pas eu de "Poutler",
"Staline", d’"années 37", de "Corée du Nord", "Goulag", "dictateur", "agresseur",
et autre "annexeur".
Seulement, « résigne-toi » : tous les animaux de la planète sont égaux, mais il y a des animaux qui sont plus égaux que d’autres.
Oui, l’Ukraine avec Sébastopol,
la Géorgie avec l’Abkhazie, la Biélorussie (avec Smolensk ?) auraient
déjà été dans l’OTAN.
Mais qu’est-ce que cela peut faire – puisque
que l’OTAN ne menace pas les bons ?
Nos tuyaux, selon
le trente-troisième paquet énergie
de l’UE, auraient appartenu à tout le monde. Nous n’aurions pas été dans l’Arctique, dans le ciel, sur terre, et dans…
Nous ne serions devenus qu’un ensemble
de petites "finlandes" compactes et non effrayantes
pour personne. Ou plutôt, de "mongolies", mais ce n’est qu’un détail.
On aurait eu de
petites affaires de revente bien développées, sans qu’il n’y ait de problèmes avec des "atommachs", "oboronexports",
"roscosmos" et d’autres choses
qui ne peuvent pas être consommées
avec de la bière.
Et, en principe, beaucoup
se seraient calmés (enfin,
sauf quelque Pologne trop franche). Il
suffirait de se repentir de tout, de toute son histoire, en commençant par les
dinosaures. Payer des compensations à
une tribu, donner des terres à une autre, admettre que
le Russe dans un autre pays ne doit
pas parler le russe, admettre que
seulement de bons pays peuvent posséder les armes nucléaires, admettre que les ressources de la Sibérie
sont des biens internationaux, admettre que
la Russie n’a pas sa propre culture, admettre que le crasseux ne doit pas avoir ses propres intérêts...
Après tout, il serait
aussi possible de vivre comme Gorbatchev et de croire que vous avez été
trompé : d’abord à l’intérieur, puis à l’extérieur. La gratitude
mondiale serait énorme, et le regard
de sa propre population – bah, ce serait supportable. Surtout quand "Echo" et "Dozhd" (presse libérale, NDT) seraient sur toutes les chaînes, le ministre de la propagande – ce serait "Goussinski" (libéral,
NDT), à la place de "Mamontov" – ce serait "Savik Chouster" (libéral, NDT), à la
place de "Kisselev (Dmitri, NDT)" – ce serait "Kisselev (Evgueni, libéral, NDT)". Ils auraient chanté
non-stop :
« Les Unions douanière et eurasienne se sont effondrées ? Soyez fiers ! Vous avez courageusement refusé des formats inutiles !
L’Ambassade des États-Unis a renversé et a livré à la foule Loukachenko et Nazarbaïev ? Soyez fiers ! La démocratie vous est plus chère que les vieux amis !
Le Daguestan et le Tatarstan sont partis ? Soyez fiers : vous avez évité l’effusion de sang ! »
En fait, on aurait certainement trouvé quelque chose pour lui faire des éloges.
Faire de l’Église un
"ghetto folklo-touristique",
introduire la propagande obligatoire
des "mariages
homosexuels" dès la
crèche, enseigner l’histoire
de la "Patrie-Gloupov" par Saltykov-Shchedrin (Histoire d’une ville [1869-1870] parodie de l’histoire de la
Russie à travers le microcosme de la ville de Gloupov [Sotte-ville] NDT), reconnaitre "Staline comme égal à Hitler", l’Union soviétique comme "responsable du déclenchement" de toutes les guerres, y compris des
guerres Puniques. Déclarer punissables sans délai de
prescription "les crimes du Communisme",
tels que l’électrification et l’éducation
universelle.
Remplacer les résultats de la
Seconde Guerre mondiale par les résultats de la "guerre froide".
L’hymne national serait écrit par les "Pussy Riot", dans le mausolée se serait ouvert un McDonalds, les Russes "rebootés"
auraient cessé d’être un épouvantail
pour les mioches occidentaux,
mais seulement de gentils sauvages "ivres from Siberia".
Ce serait – « le chemin de retour dans la
famille des nations civilisées », et il aurait
pu l’emprunter sans trop de résistance dans
le pays. Sous les applaudissements de l’"intelligentsia"
et dans l’indifférence des autres
84 %. Pour cela, on aurait pardonné
n’importe quel dividende pour lui-même et son
entourage, il aurait confortablement gouverné et serait confortablement
parti à la retraite, pour faire de la
publicité de pizzas américaines.
Ou bien, il serait même entré au conseil de
surveillance – de loin, d’Exxon-BP-Gazprom.
Alors, pourquoi... ?
Parce qu’ils ne l’ont pas compris. Tous ceux qui parlent des
ambitions impériales et tyranniques,
de la soif de pouvoir, de gloire
et d’argent. Ce n’est pas avec cela qu’il s’élevait.
Il voulait vraiment être l’un d’entre eux.
Avec une toute
petite réserve, absolument
modeste et tout à fait compréhensible :
pas au détriment de la Russie.
Eh bien, après tout, une bagatelle – est-ce si difficile ? Alors, ce ne
serait plus d’une grande importance à qui est la Crimée, où passerait le gaz et d’où
viendraient les pommes.
Il s’est avéré – que tout était dans cette
vétille. Et il n’a pas pu le supporter.
Eux-mêmes, ils ont fait de lui un "Chef de file". D’un colonel libéral, modeste
et fermé, ils l’ont transformé, presque par contrainte, en
un homme politique mondial, qui
reste inaccessible et inatteignable aux dirigeants vindicatifs
et mesquins des pays et des alliances
riches et puissants.
Mais surtout, je tiens à le remercier pour le fait qu’il a rendu à la société les valeurs. De vraies valeurs, et non pas leurs "ersatz libéraux". Nous pouvons en parler à nouveau à haute voix, y croire, nous battre pour elles et sacrifier le matériel pour elles.
Oui, ils vont s’en moquer.
Mais c’est comme
les moqueries des
grues envers la camarade de classe pucelle ou de
la racaille ivre envers l’athlète : « Allez, arrêtez de vous
donner du genre, parce que vous êtes les mêmes ! ». Un
texte sur deux de ses ennemis est justement à
propos du fait que nous serions assis
au bord de la route avec nos tirants et nous transpirerions
de spiritualité.
Car, ce n’est pas
le Tyran qui leur déplait : la lutte contre la tyrannie est leur métier. Surtout, si aucun Goulag
ne les menace personnellement. Mais c’est
un défi à leur faux leadership moral avec l’ensemble emprunté
de dogmes libéraux dans leur poche.
Il a pris un énorme fardeau
de responsabilité lorsqu’il n’a pas roulé dans l’ornière préparée pour lui avec bienveillance : « rejoignez-nous,
monsieur le baron, rejoignez-nous ! » Il a
pris un risque énorme, sachant qu’il
décide pour toute une nation.
Qu’il faudra subir
et perdre,
écouter des saletés et la haine
non dissimulée d’autrui. Que des coups peuvent être
portés dans le dos. Que les uns lui rappelleront des
compromis avec les oligarques, les
autres des compromis avec les "Soviétiques", les troisièmes
– le libéralisme, les quatrièmes – le non-libéralisme...
Mais il a fait son
choix personnel.
Non pas parce qu’il voulait tellement annexer, conquérir ou attaquer quelque chose. Mais parce qu’il n’y avait pas de choix dans son
système de valeurs. Tout simplement, on ne le lui a pas
laissé.
Car s’il avait agi autrement, il ne serait pas celui qu’il est pour le monde entier – Poutine.
Agence centrale d’informations de Novorossia
Novorus.infoSource : novorus.info-news : Как либерал-полковник Путин превратился в мирового политического деятеля №1
Traduction : GalCha
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