lundi 2 février 2015

OSCE accuse LNR et DNR de bloquer, elles répondent

Déclaration des représentants fondés de pouvoirs des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk aux pourparlers à Minsk sur les critiques (à leur égard, NDT) de l’OSCE

01.02.2015
Les dirigeants des républiques ne sont pas contents ! Non seulement on joue avec leurs pieds, mais les petits jeux de Kiev sont mortels pour leurs populations, ça, c’est inadmissible !
Chaque fois que Kiev est dans les pires difficultés, il leur faut temporiser par n’importe quel moyen et celui des accords de Minsk – comme quoi Kiev cherche la paix – est celui qui motive le plus les Occidentaux, enfin l’Europe, car Washington sait très bien de quoi il retourne…
L’OSCE est parfaitement au courant de tout ce qui se passe et comment ça se passe, l'OSCE est partiale et de mauvaise foi, l'OSCE fait le jeu des Occidentaux et nie la réalité des actions des républiques.
Il faut que les populations des républiques puissent vraiment espérer ne plus être bombardées, et elles le sont beaucoup plus maintenant qu’avant la trêve… (BenDeko)



Suite à la réunion à Minsk du 31 janvier, l’OSCE a déclaré que notre partie est incapable de négocier.

Un tel jugement nous parait, au minimum, inadéquat.

C’est nous qui sommes venus deux fois à Minsk et avons attendu les représentants ukrainiens, qui ne sont pas venus en invoquant des prétextes tirés par les cheveux.

C’est nous qui sommes venus à Minsk avec des propositions qui pourraient être le début d’un véritable processus de discussion, et non pas son imitation, ce que fait la partie ukrainienne.

C’est nous qui avons soutenu la proposition du Président russe Vladimir Poutine sur le retrait des armes lourdes de la ligne de démarcation, proposition qu’il a envoyée à P.A. Porochenko le 15 janvier et en réponse à laquelle les forces armées ukrainiennes ont lancé une offensive dans le but de changer la ligne de contact et de la repousser au maximum vers les villes densément peuplées du Donbass.

En outre, c’est nous qui avions commencé encore en décembre le retrait des armes lourdes de la ligne de contact, tandis que Kiev ne faisait qu’augmenter sa force dans le Donbass et envoyait de plus en plus d’équipements militaires dans l’Est.

C’est nous qui avons pris les décisions nécessaires pour assurer que les représentants de la RPD et de la RPL soient dotés de pouvoirs suffisants aux pourparlers à Minsk et soient tenus responsables de leurs paroles, tandis que Kiev envoie toujours Leonid Koutchma, dont les pouvoirs ne sont pas confirmés et qui n’assume aucune responsabilité personnelle pour ses paroles.

Alors, qui est incapable de discuter dans le cadre du processus de Minsk, nous ou Kiev ? Ou devrions-nous poser la question différemment : qui a besoin de négociations de paix, nous ou Kiev ? Nous, qui avons dans les villes et autres localités des habitants civils tués au quotidien par des obus et des roquettes ukrainiens, ou Kiev, qui est devenu l’otage du "Maïdan" et de ses sponsors politiques étrangers et pour qui la guerre c’est quelque chose qui se passe loin de Kiev, quelque part à l’est ?

Nous croyons aux actes et non pas aux paroles. Hier, la partie ukrainienne nous a présenté ses exigences, et aujourd’hui, en réponse à l’exposition de notre position et de notre proposition de chercher un compromis, les forces ukrainiennes ont lancé le pilonnage, un des plus puissants depuis le début du conflit, des quartiers résidentiels de Donetsk avec tous les types d’armes lourdes. C’est ce que nous appelons l "l’ultimatum à la Kiev".

Dans de telles circonstances, dire que nous sommes incapables de discuter est un blasphème. Nous n’allons pas négocier sous les canons des mortiers et des "Grad" nous visant ainsi que nos citoyens. Ce comportement de la partie ukrainienne ne peut aucunement être appelé "négociations". C’est de leur côté l’extermination de la population du Donbass et le génocide.

Les conditions, que nous avons proposées pour le début du processus de négociations de bon aloi et pour la participation des chefs de nos Républiques dans ces négociations, sont claires et logiques. Ce sont les pouvoirs officiels du représentant de l’Ukraine, la préparation et le paraphage d’un document mutuellement acceptable. Mais la première et la plus importante condition pour la poursuite des négociations – c’est la cessation des bombardements des villes pacifiques du Donbass par les forces armées ukrainiennes utilisant les armes lourdes.

Et puisque nous ne les croyons plus sur parole, le cessez-le-feu doit être confirmé par un ordre officiel du président Porochenko à l’armée ukrainienne et à la Garde nationale, qu’ils arrêtent de tirer. Et cet ordre doit être publié sur le site officiel du président de l’Ukraine.

Source : rusvesna.su/news : Заявление полпредов ДНР и ЛНР на переговорах в Минске по поводу критики со стороны ОБСЕ
Traduction : GalCha

1 commentaire:

  1. Une réponse comme il faut, l'OSCE est un leurre américain de plus auprès de ses larbins européens corrompus et serviles. Juste un petite correction : quand le texte dit "l'OSCE est impartiale et de mauvaise foi," je pense que pour une question de logique, il voulait dire que l'OSCE est "partiale", elle prend partie pour le jeu des Occidentaux contre les Républiques indépendantistes. Et là je suis tout à fait d'accord. Merci pour le billet et pour l'information.

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