Lavrov propose d’assurer « l’autonomie » du Donbass constitutionnellement. Et il n’y a aucune importance de la façon dont elle sera dénommée
17.12.2014
A propos de la subtilité du langage diplomatique de Lavrov et de la brutalité de l'interprétation journalistique désinformative...
Hier, mon cœur saignait, et j’ai failli
tomber dans un très grave péché – le découragement.
Parce qu’il était nécessaire d’essayer d’expliquer
aux gens – aux proches, à autrui – ce que signifie le discours tant
médiatisé de Sergueï Lavrov sur le Donbass. Les "Putinslilschiki"
(Poutine slil, en russe veut dire – Poutine a laissé tomber, NDT) ont jubilé, les
"Poutino-philes" ont fiévreusement
cherché des preuves objectives et
factuelles de leur propre croyance
que le président de la Russie sait ce qu’il fait...
Pour moi personnellement, j’ai
été épargnée du découragement grâce
à un souvenir : à la fin du mois de
février, l’équilibre moral ne tenait qu’à un fil de persuasion, même pas
de la raison, mais du cœur : « Tout ira bien ! »
Et voilà qu’aujourd’hui, j’ai vu un post du blogueur
"russkiy-maltchik".
Je sais avec quelle attention on capte dans le
Donbass chaque mot de Moscou officielle. Et avec quelle douleur ils
prennent des mots comme ceux de
Lavrov de maintenant. Que nos médias serviables déforment volontairement, en mettant les accents sur des expressions les plus dangereuses. Changeant ainsi le contexte global du message
de Moscou à l’Occident.